8 octobre 2020 - 14:03
Complexe Johnson
Fermeture prolongée et relocalisations
Par: Olivier Dénommée
Si la plupart des entreprises locataires du Complexe Johnson seront relocalisées pendant les travaux de réfection, le restaurant Baton Rouge cesse complètement ses activités pour une durée indéterminée. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Si la plupart des entreprises locataires du Complexe Johnson seront relocalisées pendant les travaux de réfection, le restaurant Baton Rouge cesse complètement ses activités pour une durée indéterminée. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Nouveau développement dans le dossier du Complexe Johnson, évacué et fermé de façon préventive depuis le 23 septembre. Les évaluations des ingénieurs repoussent à une date indéterminée sa réouverture, forçant les gestionnaires de la bâtisse à relocaliser la plupart des locataires en attendant.

Un communiqué publié le 2 octobre par André Brochu, directeur général du Complexe, mentionne que le « léger affaissement de trois têtes de pieux au niveau de la structure du garage souterrain » est activement analysé par des équipes d’ingénieurs qui sont occupés à « concevoir un plan de réfection » avant de pouvoir accueillir de nouveau les occupants de la bâtisse de sept étages.

Lorsque LE COURRIER lui avait parlé une semaine plus tôt, M. Brochu était optimiste de voir le Complexe Johnson rouvrir à compter du 1er octobre, mais il a depuis précisé en entrevue que « les assureurs n’ont pas voulu prendre de chance », demandant que la structure soit « à 100 % sécuritaire à long terme » avant d’autoriser la réouverture du Complexe.

M. Brochu n’ose pas annoncer une date de réouverture à ce stade-ci, mais confirme que la plupart des entreprises qui occupent normalement le Complexe Johnson sont ou seront relocalisées à l’hôtel Sheraton, appartenant également à Beauward Immobilier. « Il y avait de la place pour y faire la relocalisation, alors on a choisi cette option », mentionne le gestionnaire. Selon nos informations, les employés de la firme Therrien Couture Joli-Coeur étaient d’ailleurs en pleine transition mardi pour occuper leurs locaux temporaires.

Bâton Rouge sur la glace

On remarque toutefois une exception notoire : le restaurant Baton Rouge, situé au rez-de-chaussée de l’immeuble, qui demeurera fermé pour toute la durée des travaux. « Pour nous, la relocalisation aurait été difficile à cause de tout ce que ça implique pour un restaurant, alors on n’a pas le choix de dire qu’on va demeurer fermé jusqu’à ce que le Complexe Johnson nous permette de reprendre nos activités », affirme Alexandre Paradis, vice-président principal du groupe D Resto, propriétaire du restaurant.

Il s’est avoué déçu de voir qu’une nouvelle tuile s’abat sur ce restaurant alors que l’année 2020 n’a pas été tendre avec l’industrie de la restauration et de devoir mettre à pied de façon temporaire la vingtaine d’employés qui travaillent à Saint-Hyacinthe, mais il se fait rassurant pour la suite. « Nous avons un bail d’une quinzaine d’années à Saint-Hyacinthe et nous avons fait des investissements importants dans notre local. On n’a aucune intention de quitter la ville! »

M. Paradis en profite pour saluer la précieuse collaboration des gestionnaires du Complexe Johnson, qui tiennent les locataires bien informés de l’évolution de la situation, aussi désagréable soit-elle. « Tout comme nous, les gestionnaires sont en attente des rapports des ingénieurs. Ils font face à une situation complexe, on ne peut pas leur en vouloir. » Selon ses informations, il faudrait calculer « en mois » le temps qui sera nécessaire avant de voir Baton Rouge reprendre enfin du service à Saint-Hyacinthe.

Reste à confirmer ce qu’il adviendra de Chocolats Favoris, qui se trouve aussi au rez-de-chaussée du Complexe. André Brochu a laissé entendre en entrevue qu’il n’était pas exclu que la bannière puisse être relocalisée en attendant l’aboutissement des travaux. « On va leur proposer quelque chose », a-t-il affirmé en début de semaine sans entrer dans les détails. Au moment de mettre sous presse, la bannière maskoutaine de Chocolats Favoris n’avait pas encore répondu à notre demande d’entrevue pour préciser ses intentions dans le contexte actuel.

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