26 avril 2012 - 00:00
Fin de stage sur fond de coup d’État
Par: Jean-Luc Lorry
En stage au Mali, Francis Beauregard n'est pas près d'oublier le coup d'État militaire dont il a été témoin.

En stage au Mali, Francis Beauregard n'est pas près d'oublier le coup d'État militaire dont il a été témoin.

En stage au Mali, Francis Beauregard n'est pas près d'oublier le coup d'État militaire dont il a été témoin.

En stage au Mali, Francis Beauregard n'est pas près d'oublier le coup d'État militaire dont il a été témoin.

Francis Beauregard a vécu une fin de stage à l'étranger plutôt mouvementée. Ce jeune ingénieur dans le secteur agroalimentaire était loin d'imaginer qu'en choisissant le Mali, il y vivrait un coup d'État militaire.

Pendant six mois, Francis Beauregard était installé dans la capitale malienne de Bamako où son mandat fut entre autres d’aider des femmes transformatrices de karité à devenir plus productives.

Originaire de La Présentation, le retour de M. Beauregard était prévu pour le 1 er avril. Onze jours plus tôt, des militaires ont renversé le régime au pouvoir après de longues périodes d’affrontements. « Des militaires tiraient continuellement des coups de feu pour éviter les vols et le pillage. Je considérais que ma vie était en danger et je voulais quitter le Mali le plus rapidement pour gagner un pays frontalier », raconte en entrevue au COURRIER, Francis Beauregard. « Les soldats ont rapidement pris le contrôle du palais présidentiel ainsi que de la chaîne de télévision nationale à Bamako », poursuit-il. En raison de ce coup d’État militaire, les frontières terrestres et aériennes furent fermées. Francis Beauregard se souvient avoir reçu un appel du ministère des Affaires étrangères afin de vérifier son état de santé.

Aucune aide du Canada

Avec le recul, le jeune ingénieur regrette que les autorités canadiennes ne lui aient proposé aucune aide comme celle d’organiser son rapatriement.

« La personne responsable de mon stage et moi-même sommes allés cogner aux portes des petites compagnies aériennes locales pour trouver un vol disponible », indique M. Beauregard.Finalement, il a réussi à se procurer un billet d’avion au prix fort pour rejoindre Dakar, la capitale du Sénégal. Ensuite, direction Paris, puis Détroit et enfin Québec.« Ma famille et ma copine ont eu peur pour ma sécurité puisque ces événements se sont produits subitement », mentionne M. Beauregard.De retour au pays, le calme est rapidement revenu dans la vie de M. Beauregard. Son expérience sur la scène internationale fut profitable puisqu’il vient de décrocher un emploi comme superviseur de production chez Barry Callebaut à Saint-Hyacinthe.

image