6 juin 2013 - 00:00
Fin des plaidoiries dans le procès de la grosse garnotte
Par: Maxime Prévost Durand
La Défense et la Couronne ont terminé leurs plaidoiries, mercredi, au Palais de Justice de Saint-Hyacinthe, dans le procès de Dany Larivière, maire de Saint-Théodore d'Acton. Le jugement devrait être rendu à l'automne.

Les deux parties y sont allées de leurs derniers arguments afin de convaincre la juge Beauchemin dans le procès de Dany Larivière, accusé de méfait. En août 2011, il avait déposé durant la nuit une « grosse roche » dans l’entrée menant à la maison d’Annick Yergeau sur la rue Bonin à Acton Vale, où était hébergée son ex-femme, Isabelle Prévost.

Sur cette pierre de près de 20 tonnes, on pouvait lire l’inscription « Bonne fête Isa » sur l’une des faces. Il prétendait lui donner ainsi « la grosse garnotte » qu’elle lui demandait chaque année pour sa fête.Dans la plaidoirie de la Couronne, Me Claudie Gilbert a insisté sur le fait que M. Larivière avait l’intention de poser ce geste dans le but de causer des désagréments à son ex-femme. « Il planifiait ce geste depuis deux mois (…) et le but était de bloquer l’entrée en entier », a-t-elle plaidé.Du côté de la Défense, on a plutôt questionné sur l’intention du geste. « Était-il animé d’une intention coupable? », a sans cesse répété Me André Williams en se référant à d’autres jugements rendus antérieurement. « Ça peut paraître extravagant comme un coup d’éclat, mais est-ce pour autant criminel? », a-t-il demandé à la juge Beauchemin.Dany Larivière avait été intercepté par une autopatrouille de la Sûreté du Québec au moment où il allait déposer cette roche. Les policiers, dont l’agent François-Olivier Godbout qui est venu témoigner, ont procédé à des vérifications d’usage en lui posant quelques questions, mais l’ont laissé poursuivre son chemin. Il était alors allé déposer la roche dans l’entrée de la résidence.À la demande des policiers, il avait finalement accepté de déplacer la roche trois jours plus tard, après avoir refusé une première demande de leur part lors de la journée de la livraison de ce « cadeau ».Le jugement est attendu pour l’automne.

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