19 avril 2018 - 00:00
Centre de Bénévolat : 285 500 $ en moins
Fin du service aux proches aidants
Par: Benoit Lapierre
Faute de soutien financier suffisant, L’Espace Entre-Aidants du Centre de Bénévolat de Saint-Hyacinthe a dû mettre fin à ses activités.

Faute de soutien financier suffisant, L’Espace Entre-Aidants du Centre de Bénévolat de Saint-Hyacinthe a dû mettre fin à ses activités.

Faute de soutien financier suffisant, L’Espace Entre-Aidants du Centre de Bénévolat de Saint-Hyacinthe a dû mettre fin à ses activités.

Faute de soutien financier suffisant, L’Espace Entre-Aidants du Centre de Bénévolat de Saint-Hyacinthe a dû mettre fin à ses activités.

Soudainement privé des moyens financiers qui lui permettaient d’apporter son soutien aux proches aidants d’aînés, le Centre de Bénévolat de Saint-Hyacinthe (CBSH) a mis fin, le 1er avril, à toutes ses activités à son point de service L’Espace Entre- Aidants, du 2270, avenue Mailhot.


Une vingtaine d’aidés et leurs proches aidants sont touchés par cette fermeture qui a aussi frappé quatre des cinq employés qui travaillaient à l’Espace Entre-Aidants, dont les ressources humaines et matérielles restantes ont été envoyées à la Maison Benoit-Benoit, du 1015, rue Dessaulles.

Le CBSH ne peut plus compter sur la subvention de 285 500 $ avec laquelle il finançait l’Espace Entre-Aidants et qui avait déjà été réduite des deux tiers en avril 2017. « Nous étions le plus gros projet pour les proches aidants en Montérégie », souligne Cédrick Rodier, coordonnateur des communications et du financement au CBSH. Ce projet, lancé en 2013,concernait le volet « information » aux proches aidants, avec services accessoires en répit. « Nous ne donnions pas le service de répit à domicile », a précisé M. Rodier.

La perte financière de 2017 avait aussitôt entraîné deux mises à pied, l’arrêt de diverses activités (ateliers, conférences, activités de divertissement) et une diminution importante du service de la Halte-Répit, dont l’accessibilité était passée de sept à deux jours seulement.

La subvention versée au CBSH provenait de L’Appui, l’organisme qui distribue à travers le Québec les sommes générées par le fonds de soutien aux proches aidants. Ce fonds a été institué en 2009 à partir d’un don de 50 M$ de la Famille Chagnon – après la vente de Vidéotron à Québécor – et d’une contribution de 150 M$ du gouvernement du Québec. À ces 200 M$ s’ajoutent chaque année 15 M$ provenant de l’impôt sur le tabac et versés au fonds par le ministre du Revenu.

Malgré cela, l’enveloppe que L’Appui Montérégie réservait aux projets du même type que celui du CBSH semble avoir fondu comme neige au soleil. « À la fin de 2017, on nous a annoncé qu’il n’y aurait plus que des grenailles pour 2018-2019. Cette année, la somme allouée [aux projets d’information] n’était plus que de 60 000 $. On ne va pas loin avec ça », déplore M. Rodier.

De toute évidence, ce sont d’autres types de projets qui sont maintenant priorisés à L’Appui Montérégie puisque l’organisme a pu distribuer 2 M$ en prévision de 2018. C’est tout de même moins qu’avant. « Nous avons demandé un effort de 30 % aux organismes pour qu’ils réduisent leurs dépenses administratives. Tous les projets que nous avons reçus de la région de Saint-Hyacinthe ont été subventionnés, mais le Centre de Bénévolat n’en a pas présenté », a indiqué Sonia Lessard, directrice générale de L’Appui Montérégie.

Dans les circonstances, le CBSH a décidé de se mettre à la recherche d’autres sources potentielles de financement pour le soutien aux proches aidants. « Il n’est pas dit que, dans le futur, nous n’aurons pas d’autres partenaires, comme la Fédération des médecins spécialistes », entrevoit M. Rodier. Il invite maintenant les proches aidants à contacter le CLSC pour qu’ils soient dirigés vers d’autres points de service en répit. « Le CLSC, c’est vraiment la porte d’entrée. »

Au cours des cinq dernières années, ce sont 14,5 M$ qui ont été octroyés dans la région pour la réalisation de 57 projets destinés aux proches aidants, avait souligné L’Appui Montérégie en mai 2017, au moment où l’entité a été détachée du Regroupement des organismes montérégiens d’aidants naturels, le ROMAN. « La création de L’Appui Montérégie permettra de mieux répondre aux besoins besoins des proches aidants d’aînés de la région », avait annoncé l’organisme dans un communiqué.

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