18 février 2021 - 07:00
Centre d’insémination artificielle du Québec
Fini la semence de taureaux à Sainte-Marie-Madeleine
Par: Jean-Luc Lorry
Propriété du CIAQ, le site de Sainte-Marie-Madeleine exploité par l’entreprise Semex pour ses opérations d’hébergement et de production de semences de taureaux mettra un terme à ses activités à partir du 31 août 2021. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Propriété du CIAQ, le site de Sainte-Marie-Madeleine exploité par l’entreprise Semex pour ses opérations d’hébergement et de production de semences de taureaux mettra un terme à ses activités à partir du 31 août 2021. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Spécialisée dans les solutions génétiques pour les producteurs bovins, l’entreprise Semex a annoncé hier, mercredi, la fin de ses opérations d’hébergement et de production de semences de taureaux à ses installations de Sainte-Marie-Madeleine. Cette décision a pour conséquence la mise à pied de 70 employés à partir du 31 août 2021.

« Les producteurs de lait et de bovins de boucherie qui sont actionnaires de Semex ont pris cette décision pour demeurer compétitifs sur le marché international. L’hébergement de taureaux et la production de semences se feront sur le site de Guelph et de Kemptville en Ontario », indique Mario Hébert, directeur général du Centre d’insémination artificielle du Québec (CIAQ), en entrevue au COURRIER.

Semex appartient à trois entreprises canadiennes d’insémination artificielle, soit le CIAQ, EastGen et WestGen. Le CIAQ est propriétaire de Semex à hauteur de 45 %.
La station de Sainte-Marie-Madeleine, située sur le boulevard Laurier, est opérationnelle depuis 2012. En 2013, le CIAQ avait entrepris des travaux d’agrandissement sur le site. Près de 2,5 M$ y avaient été investis pour regrouper la production et la distribution en un seul endroit. Les travailleurs qui perdront leur emploi sont des techniciens de laboratoire et des bouviers.

La fin des activités de Semex à Sainte-Marie-Madeleine ne compromet pas celles du CIAQ et de Boviteq, propriété de Semex, qui est un chef de file mondial dans le développement et la mise en œuvre de nouvelles techniques de transferts d’embryons. Ces deux entités sont basées sur la rue Sicotte à Saint-Hyacinthe.

Le CIAQ compte actuellement 260 employés et Boviteq, une cinquantaine. « Cette décision n’enlève rien au CIAQ. Cela va nous permettre d’avoir des coûts de production inférieurs. En 2019, Semex a investi 3,8 M$ dans les installations du CIAQ, ce qui a permis de relocaliser l’ensemble des opérations de Boviteq à un seul endroit et de doter le secteur laitier d’un laboratoire de niveau mondial, qui est en forte croissance, crée de l’emploi et développe la génétique de demain », se félicite Mario Hébert.

Pas à vendre

Mario Hébert assure que le site n’est pas à vendre. « Entre 10 et 12 employés du CIAQ demeureront en poste à Sainte-Marie-Madeleine. Un comité a été mis en place pour trouver une nouvelle vocation au site », précise M. Hébert.

Selon lui, ce terrain ne pourrait pas intéresser Exceldor dans son projet de futur abattoir en raison de la proximité de l’aéroport de Saint-Hyacinthe. « Pour Exceldor, on oublie ça. On ne peut bâtir un édifice sur deux étages en raison de l’aéroport. Ce terrain vient avec des contraintes incontournables », considère Mario Hébert.

Le site de Sainte-Marie-Madeleine occupe une superficie de 27,8 hectares incluant une partie cultivable.

Le CIAQ est la propriété de trois groupes de producteurs du Québec : Les producteurs de lait du Québec (PLQ), le Conseil québécois des races laitières (CQRL) et le Conseil provincial des cercles d’amélioration du bétail (CPCAB).

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