18 juin 2015 - 00:00
Immigrationet régionalisation
Forum 2020 veut la reconnaissance de Québec
Par: Benoit Lapierre
Ana Luisa Iturriaga a dressé le bilan des réalisations de Forum 2020 depuis sa création, en 2008, au cours d’un déjeuner-échanges qui a eu lieu au restaurant Le Parvis. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Ana Luisa Iturriaga a dressé le bilan des réalisations de Forum 2020 depuis sa création, en 2008, au cours d’un déjeuner-échanges qui a eu lieu au restaurant Le Parvis. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Ana Luisa Iturriaga a dressé le bilan des réalisations de Forum 2020 depuis sa création, en 2008, au cours d’un déjeuner-échanges qui a eu lieu au restaurant Le Parvis. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Ana Luisa Iturriaga a dressé le bilan des réalisations de Forum 2020 depuis sa création, en 2008, au cours d’un déjeuner-échanges qui a eu lieu au restaurant Le Parvis. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le Réseau des organismes de régionalisation de l'immigration du Québec (RORIQ) s'active beaucoup ces temps-ci pour mieux faire connaître et reconnaître le travail de ses membres, dont le consortium Forum 2020 à Saint-Hyacinthe.

Pour ces 20 organismes œuvrant dans neuf régions de même qu’à Montréal, l’année 2015 s’avère un moment crucial. Une nouvelle politique d’immigration est en préparation à Québec et ils veulent s’assurer qu’à la fin du processus, ils se trouveront encore dans les cartons de la ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Kathleen Weil.

« La ministre Weil doit nous considérer comme de véritables partenaires. Il faut que nous restions branchés au ministère de l’Immigration », a résumé la directrice générale de Forum 2020, Ana Luisa Iturriaga, au point de presse qui a suivi le déjeuner-échanges tenu il y a quelques jours au restaurant Le Parvis.

La Caravane de la régionalisation du RORIQ s’était arrêtée à Saint-Hyacinthe pour l’occasion afin d’applaudir aux réalisations de Forum 2020 depuis sa mise en place, en 2008. Mme Itturiaga a signalé qu’à ce jour, l’organisme avait contribué à régionaliser 1257 personnes, des arrivants qui demeurent toujours dans la grande région de Saint-Hyacinthe dans une proportion de 90 %. « Saint-Hyacinthe se démarque dans son travail en immigration, mais on ne peut rien faire sans argent. Les organismes comme le nôtre ne peuvent pas vivre du bénévolat (…). Chaque année, il y a des gens de 32 ethnies qui viennent s’installer à Saint-Hyacinthe ; ce ne sont pas juste des Colombiens », a-t-elle lancé au cours du déjeuner.

Son auditoire se composait de représentants des principaux partenaires locaux de Forum 2020 – MRC et municipalités, Ville de Saint-Hyacinthe, Commission scolaire, Cégep – et du monde des affaires.

« Le marché de l’emploi rapetisse de plus en plus, ce qui rend les choses plus difficiles pour nous. Olymel est l’un des gros employeurs de la région, avec se 2000 travailleurs répartis dans huit établissements. Les arrivants font maintenant partie de notre stratégie de main-d’œuvre », a indiqué Jean-François Thériault, directeur des ressources humaines chez Olymel. Cette entreprise est devenue un partenaire financier de Forum 2020, tout comme Exceldor et Spécialités Lassonde.

Said Fenaoui, coordonateur de la régionalisation au Collectif de Montréal, a signalé que des 50 000 personnes immigrantes arrivant chaque année au Québec, 85 % demeuraient piégées à Montréal, où la concurrence pour l’obtention de postes de travail est très forte. Il affirme donc qu’il est très important que Forum 2020 puissent continuer de recruter des travailleurs immigrants à Montréal pour les attirer vers Saint-Hyacinthe. Il s’agit là d’une part importante de la mission quotidienne de Forum 2020, mission que l’organisme éprouve de plus en plus de mal à remplir en raison de compressions dans le financement gouvernemental.

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