18 février 2016 - 00:00
Concours intercollégial d’écriture dramatique l’Égrégore
Francis Sasseville remporte l’Égrégore
Par: Alice De guise
Francis Sasseville, comédien et finissant de l’École de théâtre de Saint-Hyacinthe, a remporté le Concours intercollégial d’écriture dramatique l’Égrégore.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Francis Sasseville, comédien et finissant de l’École de théâtre de Saint-Hyacinthe, a remporté le Concours intercollégial d’écriture dramatique l’Égrégore. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Francis Sasseville, comédien et finissant de l’École de théâtre de Saint-Hyacinthe, a remporté le Concours intercollégial d’écriture dramatique l’Égrégore.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Francis Sasseville, comédien et finissant de l’École de théâtre de Saint-Hyacinthe, a remporté le Concours intercollégial d’écriture dramatique l’Égrégore. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Depuis 21 ans, le Concours intercollégial d’écriture dramatique l’Égrégore, ­organisé par le Réseau intercollégial des activités socioculturelles du ­Québec, récompense les auteurs de la relève. C’est Francis Sasseville, ­finissant en interprétation théâtrale de l’École de théâtre de Saint-Hyacinthe, qui a remporté le prix pour cette ­dernière édition.

Sa pièce intitulée Manche ouverte a été sélectionnée par le jury. Celui-ci était sous la responsabilité du Centre des ­auteurs dramatiques (CEAD). La durée du texte devait être d’un minimum de 30 minutes et ne pas excéder 60 minutes. Avant de poser sa candidature au concours, Francis avait déjà tenté sa chance en présentant sa pièce lors de la 8e édition du FAST (festival des Arts de Sorel-Tracy) en 2015. La réception avait été plutôt bonne.

« Manche ouverte est un texte d’une ­durée de 45 minutes et est principalement composé de dialogues. Six ­personnages échangent sur la vie, sur l’idée qu’ils se font de la société. Avec cette pièce, j’ai voulu mettre en lumière mes questionnements par rapport aux relations humaines et amoureuses. J’y glisse une comparaison entre le sport et la société. Chaque scène est une manche, c’est très rythmé. J’ai 30 ans et je suis dans une phase de ma vie où je me questionne sur qui je veux être. Je crois que les jeunes de ma génération se demandent beaucoup ce qu’ils veulent être autant que ce qu’ils ne veulent surtout pas être. Le poids du ­regard des autres est aussi un sujet ­important abordé durant la pièce », ­explique Francis Sasseville.

Même s’il étudie en interprétation­ ­théâtrale, l’écriture fait partie de sa vie depuis très longtemps. Le comédien avait fait une pause durant quelques ­années, mais y est officiellement revenu depuis deux ans.

« Je crois que l’écriture peut être un ­travail très complémentaire dans la vie d’un comédien. Du moins, c’est ainsi que je le perçois. De cette façon, je peux observer deux aspects différents de l’écriture dramatique soit sa création, mais aussi son interprétation », soutient-il.

Le prix remporté par le gagnant ­comportait deux volets. Le premier était un stage avec un conseiller dramaturgique professionnel du CEAD. La durée totale était de neuf heures. Elle ­permettait ainsi au gagnant de ­retravailler son texte. Le second sera la mise en lecture du texte par des ­comédiens professionnels du Festival du Jamais Lu présenté en avril lors du 30e Intercollégial de théâtre au Cégep d’Alma et lors du 15e Festival du Jamais Lu à Montréal en mai.

« J’ai été très étonné de remporter le concours puisque j’avais envoyé ma ­candidature sur un coup de tête. J’avais d’ailleurs même un peu oublié que je l’avais fait (rires). Je suis très flatté. Je suis heureux que mon projet vive même après sa présentation au FAST. Mon conseiller dramaturgique est Guillaume Corbeil. Nous sommes ­actuellement en grande réécriture. Nous désirons aller plus en profondeur dans mon texte. J’ai hâte à la mise en ­lecture, c’est une chance de voir un ­inconnu utiliser nos propres mots. Je suis impatient de pouvoir voir ma pièce sous un nouvel angle », conclut-il.

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