13 février 2020 - 19:21
Entre les lignes
Garder Raymond
Par: Le Courrier
Sans en avoir la certitude, j’aurai assisté à l’une des toutes dernières réunions du conseil des commissaires de la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH). J’étais présent le 28 janvier pour ce qui restera dans les annales comme sa dernière décision d’importance, soit celle sur l’avenir, du moins à court terme, de l’école Raymond.

La fermeture de cette école dédiée aux élèves présentant des troubles d’apprentissage et d’adaptation était vouée à une fermeture certaine, dans le but de répartir cette clientèle dans d’autres écoles secondaires de Saint-Hyacinthe.

C’était le seul scénario à l’étude. Il avait un certain sens dans la mesure où Raymond, de par sa nature d’école particulière, traîne une réputation qui l’est tout autant. Peu de parents sautent de joie en effet à l’idée d’envoyer leur enfant à Raymond. Et pourtant…

Et pourtant, on s’est rendu compte lors des consultations que ce modèle fonctionne bien et donne de bons résultats, du moins pour une partie de la clientèle. Des gens se sont portés à sa défense, au point d’ébranler les certitudes des commissaires. Je pense tout particulièrement aux interventions de Marie-Andrée Cyr, membre du conseil d’établissement, et à celles de trois anciens élèves de l’école Raymond. Ils ont démontré la pertinence de cet établissement et forcé la CSSH à revoir ses plans.

C’est très rare qu’une consultation publique accouche d’une décision autre que la proposition de départ à Saint-Hyacinthe, et en particulier dans le monde municipal où les consultations ont souvent des allures de séances d’informations déguisées. Mais chapeau, les commissaires ont finalement opté pour le meilleur des deux mondes en laissant Raymond poursuivre son œuvre et en ajoutant des classes adaptées dans ses autres écoles secondaires.

Cette solution n’est pas parfaite et ne fait pas le bonheur de tout le monde à l’école Raymond, mais elle a le mérite de ratisser le plus large possible. D’enrichir le bouquet d’options pour s’assurer que l’on échappe le moins possible d’élèves en difficultés et que chacun trouve la place qui lui convient quelque part.

À Raymond ou ailleurs.

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