1 août 2019 - 14:37
Demi-finaliste au Festival international de la chanson de Granby
Georges Ouel : servir les mots
Par: Maxime Prévost Durand
Le Maskoutain Georges Ouel, de son vrai nom Philippe Ouellet, sera l’un des demi-finalistes au Festival international de la chanson de Granby cette année. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le Maskoutain Georges Ouel, de son vrai nom Philippe Ouellet, sera l’un des demi-finalistes au Festival international de la chanson de Granby cette année. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Depuis qu’il est adolescent, Philippe Ouellet a fait partie de nombreux groupes musicaux, aux styles tous plus différents les uns des autres. Du ska au métal, en passant par le prog-rock acoustique et le folk-blues aux accents punk, il les a tous faits. Signe de la maturité, peut-être, le trentenaire mise maintenant davantage sur les chansons à texte avec son projet solo Georges Ouel, dont le nom circule de plus en plus sur la scène québécoise.

Finaliste au concours Cabaret Festif! de Baie-Saint-Paul plus tôt cette année – ce qui lui a d’ailleurs valu une performance à ce festival cet été -, Georges Ouel avait remporté de nombreux prix, dont un qui lui permettra de participer le 14 août à la 1re demi-finale du Festival international de la chanson de Granby.

« J’avais envoyé ma candidature à Granby l’an dernier et je n’avais pas été pris, se rappelle le Maskoutain. Je ne pensais jamais y aller. De gagner le prix [lors du Cabaret Festif!], je trouvais ça un peu ironique », confie-t-il, amusé par la situation.

Pour ce prestigieux concours, Georges Ouel présentera des chansons de son premier EP, lequel est paru il y a déjà quatre ans, de même que deux nouvelles d’un prochain EP à paraître cet automne.

Avec ce projet, Philippe (de son vrai nom) n’a qu’un but : servir les mots. « Mes influences sont diverses parce que j’ai fait tellement de styles de chansons différents, mais pour ce projet, je pars vraiment des textes et je mets la musique après. J’ai beaucoup écouté de musique française, comme Brassens et Gainsbourg, et ça a teinté un peu ma sonorité. J’ai une approche pour que la musique serve le texte. Je parle de relation avec les autres, de vision sociale, toujours en faisant des parallèles et en mélangeant des trucs pour faire une histoire. J’essaie d’avoir des petites idées qui peuvent aider l’humanité, qui amène à poser une réflexion ou à faire du bien à l’âme (rires). »

Auparavant, on avait pu voir Philippe au sein des groupes Tintamare (trombone) et Chahut de ruelle (chant, harmonica) notamment, de même qu’avec Murder Ave. si l’on remonte plus loin. En 2015, il avait fait paraître les premières cinq chansons de son projet solo sous le nom Georges Ouel, qui regroupe le prénom de son grand-père et le diminutif de son nom par lequel ses amis l’appellent.

« J’avais ces chansons qui ne cadraient pas avec les groupes dans lesquels je jouais et j’avais envie d’avoir une approche différente. J’avais obtenu du financement de la part du programme Jeunes volontaires, donc j’avais approché des musiciens pour qu’on travaille ces tounes-là et qu’on les enregistre. Je n’avais pas nécessairement un plan de faire beaucoup de shows après par contre. »

Cela explique d’ailleurs pourquoi quatre années se seront écoulées entre les deux EP du Maskoutain. « C’était mon but à un moment de me concentrer sur un projet qui est plus solo, mais je n’étais pas pressé. Les autres années, j’étais avec Tintamare, j’habitais à Montréal et j’avais d’autres projets », soutient celui qui est revenu habiter à Saint-Hyacinthe depuis quelque temps.

Un peu plus tôt cette année, Tintamare a présenté son spectacle d’adieu, mettant fin à l’aventure du groupe, ce qui laissait toute la place à Philippe Ouellet pour consacrer ses énergies à nouveau au projet de Georges Ouel. Sa participation prochaine au Festival international de la chanson de Granby arrive donc à point dans l’évolution de ce projet musical.

« Je vais faire de mon mieux, jouer mes tounes et ensuite on verra. Ça a l’air big comme festival et ce l’est, mais c’est ce que tu fais après pour poursuivre ta carrière qui est important. C’est un passage qui peut ouvrir bien des portes, mais c’est loin d’être une finalité », affirme-t-il.

Pour ceux qui souhaitent découvrir sa musique, le premier EP est toujours disponible en écoute sur bandcamp, puis Georges Ouel sera en spectacle le 13 octobre au Zaricot.

image