31 décembre 2013 - 00:00
Fermeture de l'Hôtel des Seigneurs
Hausses salariales et conditions de travail béton au coeur du fossé
Par: Jean-Luc Lorry
Depuis la fermeture définitive de l'Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe, le 22 décembre, le propriétaire démentèle progressivement son établissement.

Depuis la fermeture définitive de l'Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe, le 22 décembre, le propriétaire démentèle progressivement son établissement.

Depuis la fermeture définitive de l'Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe, le 22 décembre, le propriétaire démentèle progressivement son établissement.

Depuis la fermeture définitive de l'Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe, le 22 décembre, le propriétaire démentèle progressivement son établissement.

Des augmentations salariales représentant 3 % par année jusqu'en 2021, des conditions de travail béton et un maintien des opérations peu importe l'avenir du marché des congrès à Saint-Hyacinthe faisaient partie des exigences syndicales pour mettre un terme au long conflit de travail de l'Hôtel des Seigneurs.

Pour comprendre le fossé qui séparait les parties syndicale et patronale au moment de la fermeture des lieux le 22 décembre, LE COURRIER a obtenu copie des offres finales déposées par le Syndicat des travailleurs de l’Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe et par SilverBirch Hôtels & Resorts.

Rappelons que l’offre globale et finale de l’employeur fut rejetée à 90 % par une centaine d’employés syndiqués qui avaient été invités à voter à bulletin secret.À la lecture des deux documents d’un dizaine de pages, on constate qu’il était difficile que les parties impliquées s’entendent au chapitre salarial puisque les demandes syndicales étaient largement supérieures aux propositions de l’employeur.Du 1er août 2012 au 1er août 2018, la partie syndicale demandait des augmentations de salaire totalisant 21 %. En plus de cette hausse, elle souhaitait un ajustement fixé à 0,15 $ l’heure en 2013, de 0,10 $ en 2014, de 0,10 $ en 2015 et de 0,25 $ en 2016 en guise de rattrapage salarial.En réponse à ces exigences, le propriétaire du complexe hôtelier maskoutain, SilverBirch Hôtels & Resorts proposait sur la même période une augmentation de 18 % sans accorder de bonification supplémentaire du taux horaire.

Régime de retraite

En plus des salaires, les deux protagonistes n’ont pas réussi à s’accorder sur le régime de retraite des employés syndiqués.

Sur le plan du régime de retraite, le syndicat demandait que la portion salariale ne puisse être inférieure à 4 % du salaire incluant les pourboires, les vacances et le temps supplémentaire. À compter du 1 er janvier 2016, celle-ci passait à 5 % et à 6 % l’année suivante.Des hausses de pourcentage identiques concernaient la participation de l’employeur au fonds de pension. Sur les points relatifs au régime de retraite, l’employeur offrait en général 1 % de moins.Le syndicat avait également inclus dans son offre, le règlement de nombreux griefs. Pour régler 40 griefs en suspens, on suggérait à l’employeur de remettre une boîte de chocolat et une bouteille de vin mousseux à deux préposées aux chambres.Le syndicat souhaitait aussi assurer le maintien des opérations quel que soit l’avenir du marché des congrès à Saint-Hyacinthe.« L’employeur s’engage à maintenir les opérations de chacun des départements couverts par le certificat d’accréditation jusqu’à échéance de la convention collective », peut-on lire dans la lettre d’entente incluse dans la proposition syndicale. Concernant la prolongation de la convention collective, les deux parties s’entendaient pour un prolongement jusqu’au 31 juillet 2021. Par contre, pour les deux dernières années, le syndicat demandait 3 % d’augmentation comparativement à 2 % proposé par l’employeur.

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