6 septembre 2012 - 00:00
Le pongiste a livré toute une bataille à Londres
Hinse revient au Québec la tête haute
Par: Maxime Desroches
L'Hilairemontais Pierre-Luc Hinse et son coéquipier Andre Ho n'ont pas eu la vie facile contre le double japonais lors de leur match de première ronde du tournoi par équipe.

L'Hilairemontais Pierre-Luc Hinse et son coéquipier Andre Ho n'ont pas eu la vie facile contre le double japonais lors de leur match de première ronde du tournoi par équipe.

L'Hilairemontais Pierre-Luc Hinse et son coéquipier Andre Ho n'ont pas eu la vie facile contre le double japonais lors de leur match de première ronde du tournoi par équipe.

L'Hilairemontais Pierre-Luc Hinse et son coéquipier Andre Ho n'ont pas eu la vie facile contre le double japonais lors de leur match de première ronde du tournoi par équipe.

La tension était à son comble dans l'amphithéâtre londonien alors que le pongiste Pierre-Luc Hinse, de Mont-Saint-Hilaire, venait de pousser son match de premier tour contre le Letton Matiss Burgis à une septième et ultime manche. Hinse, premier Québécois de l'histoire à prendre part au tournoi olympique en simple, sentait la victoire à portée de main.

Puis, alors que Pierre-Luc menait 5-3 dans le set décisif (le gagnant doit obtenir 11 points et détenir deux points d’écart pour remporter une manche), son adversaire a marqué deux points consécutifs sur son service, et le vent a soudainement changé de côté. Finalement, Burgis, classé 106 e au monde, a coiffé le Québécois à l’arrivée avec un pointage de 11-8.

« Ce genre de partie serrée est tellement drainant à tous les niveaux. J’ai connu un mauvais début de partie en échappant les deux premières manches, mais je me suis ressaisi. Je sentais une nervosité s’installer dans son jeu quand j’ai sauvé trois ou quatre points de match, mais je lui ai ouvert une porte lors du dernier set et il n’a pas raté son coup », a raconté l’athlète de 24 ans au COURRIER, quelques jours après son retour d’Angleterre.Au final, sa plus grande expérience sur la scène internationale l’a bien servi. Quant à moi, je n’avais plus les idées claires. J’ai figé au lieu d’attaquer dans les derniers instants du match. À la vitesse à laquelle les points sont gagnés au tennis de table, ça ne pardonne pas », a-t-il argué.Au tennis de table, s’il y a un moment où des surprises de taille peuvent se produire, c’est bien aux Jeux olympiques, croit l’Hilairemontais. C’est avec cette mentalité qu’il a abordé son match de simple face à Burgis.« Ça s’est vu tout au long du tournoi en simple. Des joueurs classés au-delà du top-100 ont donné une bonne frousse à des joueurs appartenant au top-15. Certains sentent la pression de tout un peuple et flanchent tout simplement aux Olympiques, chose qu’ils ne feraient dans aucune autre compétition. » Même le premier joueur au monde, le Chinois Jike Zhang, a failli se faire jouer un vilain tour par l’Australien Henzell, un pongiste qui peine à se maintenir parmi les 100 meilleures raquettes mondiales.

Malchance en équipe

Hinse et ses partenaires Zhen Wang (113 e joueur mondial) et Andre Ho (393 e ) ont joué de malchance lors du tir au sort des confrontations de premier tour de l’épreuve par équipe. Classés 16 e , les Canadiens n’ont jamais été dans le coup face aux Japonais, deuxièmes têtes de série. Ces derniers ont facilement pris une avance de 2-0 (chaque ronde est un deux de trois comprenant deux rencontres de simple et une de double) avant même qu’Hinse ne puisse s’exécuter.

« Nous n’avons pas aidé à notre cause en jouant de façon assez ordinaire. Le hasard ne nous a pas été favorable, car nous avons été la seule équipe classée entre le 12 e et le 16 e rang à devoir se mesurer à une équipe du top-4 dès la première ronde. Nous n’étions simplement pas de taille », a analysé celui qui a frappé ses premières balles au Club de tennis de table de Saint-Hyacinthe, vers l’âge de 9 ans.Après une année éprouvante consacrée uniquement à sa préparation olympique, Pierre-Luc Hinse fera un retour sur les bancs d’école cet automne, alors qu’il poursuivra son baccalauréat en anthropologie à l’Université Concordia.« Au plan physique, les mois précédant les Jeux ont été taxants. J’ai été aux prises avec des ennuis de santé à la hanche et à la jambe, sans doute attribuables au surentraînement. À 24 ans, je pense avoir vécu ce que j’avais à vivre dans mon sport. Je souhaite désormais me consacrer à mes études », a-t-il conclu.

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