8 novembre 2012 - 00:00
Sur les réseaux sociaux
Hockey Richelieu sanctionnera les abus de langage
Par: Maxime Prévost Durand
Les joueurs de hockey, les entraîneurs et toutes les personnes impliquées dans l'Association de hockey mineur de Saint-Hyacinthe (AHMSH) devront dorénavant peser leurs mots sur les réseaux sociaux. Hockey Richelieu, dont fait partie l'AHMSH, a présenté un règlement à cet effet, et les conséquences ne sont pas négligeables.

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Hockey Richelieu a décidé de s’attaquer au problème des réseaux sociaux d’une façon plus sévère que ce que proposait le règlement de Hockey Québec. « On a décidé de le renforcer. Du côté de Hockey Québec, on ne parle d’aucune sanction », affirme Jean-Guy Hurtubise, vice-président exécutif de Hockey Richelieu.

Le règlement auquel sera soumis l’AHMSH stipule qu’aucun dirigeant de hockey mineur, entraîneur, gérant, joueur ou toute personne impliquée au hockey dans la région Richelieu ne peut se servir de moyens de communication (courriel, Facebook, Twitter, blogue, YouTube, etc.) « afin d’émettre toute communication visant à déprécier, calomnier, injurier ou ridiculiser Hockey Richelieu, les ligues, leurs membres, les autres équipes, les autres joueurs, Hockey Québec ou d’autres organisations. »Rejoint par LE COURRIER, le président de l’Association de hockey mineur de Saint-Hyacinthe, Serge Messier, s’est dit favorable à ce genre de règlement. « Je crois que c’est une bonne initiative. C’est déjà arrivé par le passé ce genre de chose, peut-être plus qu’on ne le pense même! »M. Hurtubise évoque également le fait que le problème était bien présent. « L’an dernier, nous avons eu à intervenir à quelques occasions pour des manquements éthiques. C’est pour cette raison que nous avons décidé de créer cette politique, les gens sont maintenant avisés qu’il y aura des conséquences. »Par exemple, un joueur sera suspendu pour un minimum de dix matchs s’il contrevient à cette mesure. Un responsable d’équipe se verra de son côté suspendu pour « la balance de la saison courante », alors qu’un administrateur de hockey mineur sera relevé de ses fonctions au moins jusqu’à la fin de la saison s’il est trouvé fautif.Pour qu’une sanction soit émise, une plainte devra d’abord être déposée au comité de discipline régional. « Il n’y aura pas d’enquêteurs qui vont scruter le web, ce serait impossible de surveiller les 25 organisations qui relèvent de Hockey Richelieu et les 17 000 joueurs inscrits. Celui qui décide de porter plainte devra amener avec lui une preuve imprimée », explique Jean-Guy Hurtubise. « Ce ne sera pas comme lorsqu’une plainte est déposée concernant des propos tenus sur la glace. Dans ces cas-là, c’est la parole de l’un contre la parole de l’autre, tandis que pour le web, il y aura une preuve concrète. »M. Messier se demande toutefois si les joueurs porteront plainte advenant des propos méprisants à leur endroit. « Je pense qu’il y en a qui se diront que ça ne vaut pas la peine de porter plainte. Mais s’il n’y a pas de plaintes de formulées, on ne pourra pas intervenir », soutient celui qui a siégé au comité de discipline au cours des trois dernières années.

Anonymat

Le web étant ce qu’il est, l’anonymat peut compliquer le respect du règlement. Sur Facebook, difficile d’être complètement anonyme. Mais sur Twitter, sur les blogues et par courriel, il peut être plus difficile d’identifier une personne si elle utilise un pseudonyme.

« Il est vrai que le règlement va peut-être inciter une personne à le faire encore plus anonymement », avoue le V-P exécutif d’Hockey Richelieu. « On va faire du mieux qu’on peut! »Reste que des sanctions sont maintenant en place pour les personnes qui contreviennent au règlement. « Le fait d’avoir ça, c’est mieux que rien! », conclut M. Hurtubise.

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