30 novembre 2017 - 00:00
« Il est parti en paix »
Par: Martin Bourassa

Fils d’André H. Gagnon, Stéphane Gagnon a accepté avec beaucoup de générosité de partager avec les lecteurs du COURRIER les derniers moments de son père, qui s’est éteint sereinement à 16 h 16, vendredi. Une minute après le coucher du soleil.


« Il est parti en paix, confie son fils aîné. Il avait été admis à la Maison Victor-Gadbois le vendredi précédent et il a été lucide pendant quelques heures les premiers jours. Il était très serein, même un peu comique. Fidèle à tout ce qu’il a toujours été. »
Même si son cancer des os semblait sous contrôle depuis cinq ans, l’état de santé de son père s’était détérioré à la vitesse grand V dans le dernier mois de sa vie. Le tout avait débuté par des problèmes à la vessie, puis par la découverte d’une masse cancéreuse de la grosseur d’un kiwi au foie. De violents maux de tête ont incité les médecins à pousser leurs investigations. Ces tests ont démontré que M. Gagnon avait subi sans le savoir un infarctus ces dernières semaines. Un scan au cerveau a par la suite permis de détecter une importante fissure cervicale. L’issue était scellée.
D’un commun accord, la famille et les médecins ont convenu de demander l’admission de M. Gagnon à la Maison Victor-Gadbois. Au moment où son père faisait son entrée dans son ultime demeure, Stéphane Gagnon accueillait les gens à la Journée Pacini pour la santé, à titre de président d’honneur. « J’ai beaucoup pleuré cette journée-là. Chaque fois qu’on me demandait des nouvelles de mon père, je craquais. »
La famille Gagnon au grand complet s’est serré les coudes dans cette épreuve. « Ma mère est devenue très lucide, elle qui traverse des moments difficiles depuis un anévrisme. Nous avons vécu de beaux moments tous ensemble. Aujourd’hui, ma mère a beaucoup de peine et elle est un peu dans sa bulle. On s’en occupe. »
Jusqu’à la toute fin, André H. Gagnon a partagé des leçons de vie avec les siens. « Il nous a dit de continuer à aller de l’avant, d’être droits. Que l’on témoigne de notre amour par nos actions, non par nos mots. Mon père n’a jamais été un gros donneur de conseils, il préférait prêcher par l’exemple et nous regarder aller. »M.B.

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