27 février 2020 - 15:45
Premier livre jeunesse pour Roxane Brouillard
Il était une fois… un chien banane
Par: Maxime Prévost Durand
La Maskoutaine Roxane Brouillard a dévoilé récemment son premier livre jeunesse intitulé Mon chien banane. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La Maskoutaine Roxane Brouillard a dévoilé récemment son premier livre jeunesse intitulé Mon chien banane. Photo François Larivière | Le Courrier ©

L’image est farfelue : un enfant promène sa banane en laisse dans un parc. À ses yeux, ce n’est pas un fruit, c’est plutôt son chien. Avec une écriture teintée d’une douce absurdité, la Maskoutaine Roxane Brouillard a dévoilé à la fin janvier son premier livre jeunesse, intitulé Mon chien banane.

La jeune trentenaire avait été remarquée l’an dernier lorsqu’elle avait participé aux Grands prix de la Montérégie, dans la catégorie des tout-petits. Son texte avait été finaliste et lui avait valu la deuxième place. Malgré ce fait d’armes, elle ne pensait pas qu’elle tiendrait son histoire dans ses mains, sous la forme d’un livre, à peine quelques mois plus tard. Et encore moins que ce serait au sein de l’une des plus grandes maisons d’édition en jeunesse, les éditions 400 coups. Pourtant, c’est bien le cas.

« C’est un rêve qui se réalise, confie-t-elle dans un entretien avec LE COURRIER. Ça ressemble vraiment à un rêve. On dirait que ce n’est pas encore réel pour moi. »

C’est justement en sortant d’un rêve que l’idée du chien banane lui est venue. « Je manquais d’inspiration, donc je suis allée faire une sieste. À moitié endormie et à moitié réveillée, j’ai eu cette idée. Je pense que j’avais besoin de ne pas être tout à fait consciente pour avoir une idée pareille, sinon le cerveau se censure beaucoup, dit-elle en riant. Je suis donc partie avec cette idée totalement absurde et je l’ai retravaillée pour que ça se tienne et que ça fasse une histoire. »

Au fil des 32 pages, l’enfant qui promène son chien banane se fera apostropher par les passants, incrédules et intrigués par la scène. « Tout le long, l’enfant tient mordicus à dire que c’est un chien, mais personne ne le croit. À la fin, le mystère reste entier », affirme l’auteure.

Et pourquoi la banane? « J’ai essayé avec d’autres fruits, mais la banane était le plus comique, répond-elle. Ça prenait quelque chose en long qui pourrait ressembler à un chien. »

Après que son texte a séduit les éditions 400 coups, l’illustratrice Giulia Sagramola a donné vie à l’histoire, sans même que Roxane Brouillard ne l’ait rencontrée. Et le résultat l’a bouleversée. « Il n’y avait aucun indice dans le texte à savoir s’il s’agissait d’un garçon ou d’une fille. [Avec ses illustrations], ça devenait un autre livre. Elle a créé des personnages qui n’étaient pas nécessairement mentionnés dans l’histoire. Elle a participé à l’œuvre autant que moi, sinon plus », mentionne la Maskoutaine.

Détentrice d’un baccalauréat en littérature, Roxane Brouillard travaille dans les bibliothèques de Saint-Hyacinthe comme commis depuis quelques années. Avec elle, elle traînait ce rêve de devenir auteure.

« J’ai toujours voulu écrire, mais c’est un rêve que je remettais toujours à plus tard, soutient-elle. Jusqu’au jour où j’ai senti le danger de toujours remettre à plus tard, parce que ça peut être à l’infini! »

C’est d’abord pour les adultes qu’elle souhaitait prendre la plume, mais lorsqu’elle a eu des enfants, elle s’est intéressée davantage à la littérature jeunesse et elle a pris goût à écrire pour ce public également. Depuis près de trois ans, la Maskoutaine se fixe des « rendez-vous d’écriture » pour faire évoluer ses projets.

« Je me concentre un peu plus sur la jeunesse en ce moment. Avec le livre qui vient de sortir, je veux suivre la vague. […] Je n’ai pas abandonné le projet d’écrire pour les adultes, j’ai des projets en chantier, mais c’est plus long à mener de front. »

Pour souligner la sortie de Mon chien banane, un lancement se tiendra à la Bibliothèque T.-A.-St-Germain le samedi 29 février à 14 h. Roxane Brouillard prendra également part à la Foire du livre de Saint-Hyacinthe en tenant une séance de signatures le dimanche 15 mars de 10 h 30 à 11 h 30 aux Galeries St-Hyacinthe.

image