24 avril 2014 - 00:00
Rallye Aïcha des Gazelles
Il faut être une Gazelle pour comprendre ce qu’est une Gazelle
Par: Maxime Prévost Durand

« Avant de partir pour le rallye, je parlais avec une femme qui avait déjà participé au Rallye des Gazelles et je croyais comprendre ce dont elle me parlait. Mais elle me disait : « Non, tu ne comprends pas. Quand tu l'auras fait, là tu comprendras ». Et elle avait raison. Maintenant, je comprends. »

Nathalie Leblanc, de Saint-Barnabé-Sud, a vécu pleinement l’expérience du Rallye Aïcha des Gazelles en mars dernier en compagnie de sa copilote Claudia Biron. Ensemble, elles ont vécu les hauts, alors qu’elles ont flirté avec la première position canadienne pendant une longue partie du défi, mais également les moments plus difficiles.

« La dernière journée, on ne voyait rien. Absolument rien. Il y avait eu des bourrasques de vent et le sable était comme suspendu dans l’air. C’était comme si on était dans le brouillard. Même les pilotes plus expérimentés ont peiné à s’orienter cette journée-là », se rappelle-t-elle.L’équipage de Nathalie Leblanc a terminé la compétition au 76 e rang toutes catégories confondues, prenant la troisième place parmi les six équipes canadiennes. Parmi les 97 équipes qui en étaient à leur baptême du Rallye, elle et son acolyte ont conclu avec une 41 e place.« J’ai de quoi être vraiment fière de mon pilotage. On a pelleté pendant l’équivalent de seulement deux heures dans toute la durée du rallye, dit-elle avec le sourire aux lèvres. On s’est aussi perdues entre les balises 6 et 7. La nuit est tombée et on a perdu le cap. » Sur leur chemin, elles ont croisé d’autres équipages perdus, des Américaines et des Françaises. « Quand on est revenues au bivouac le lendemain, les organisateurs étaient tellement contents de nous revoir. Nous étions disparues de leurs radars! »Des anecdotes, il y en a des tonnes qui ressortent d’une expérience comme celle-là. Des moments inoubliables. Mais le rallye a aussi procuré une expérience humaine unique et a remis les choses en perspective pour Nathalie Leblanc.« L’éloignement de la famille, j’ai trouvé ça très difficile. » Pourtant, lorsque LE COURRIER l’avait rencontrée avant son départ, elle nous avouait vouloir faire le rallye pour vivre une expérience « juste pour [elle] ». « J’ai réalisé que je suis plus une fille de famille, j’ai besoin de mon monde. Chaque jour ou presque, dès que j’en avais l’occasion, j’allais lire les commentaires de ma famille et je leur écrivais. À mon retour, j’ai tellement eu une grosse dose d’amour. C’est un feeling que tout le monde aime avoir! »

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