Une première alerte a été sonnée vers 19 h lundi soir quand un passant a signalé un début d’incendie. Arrivés sur place, les pompiers ont dû maîtriser des flammes qui avaient pris naissance sur un pneu laissé à l’intérieur du bâtiment.
« Le feu a été maîtrisé avant qu’il n’y ait des dommages importants à la bâtisse », a affirmé Joyce Kemp, porte-parole de la Sûreté du Québec. Vu la nature suspecte de l’incendie, l’enquête a été transférée à la SQ. « Des enquêteurs sont allés sur la scène. L’enquête se poursuit présentement et il n’y a toujours pas d’arrestation. Nous récoltons différentes informations et nous irons voir les résidents du voisinage afin de leur demander s’ils n’auraient pas vu ou entendu quelque chose avant le sinistre », a-t-elle poursuivi, au lendemain de l’incendie mineur.La fumée a été le principal obstacle des pompiers qui ont dû demander le support d’une deuxième équipe. Peu avant 20 h, soit moins d’une heure après leur arrivée, ils quittaient déjà les lieux.
Pas de lien avec la démolition
Pour le propriétaire du bâtiment incendié, Stéphane Arès, il n’y a pas de lien à faire entre l’incendie et sa demande de démolition de l’édifice.
« Je ne suis pas surpris que cela arrive, car le bâtiment n’est pas surveillé. Ce n’est pas rare qu’il y ait du vandalisme et que je me fasse dérober des objets. C’est entre autres pour cela que je veux qu’il soit démoli », explique l’agent immobilier. « Je suis allé sur les lieux pour rencontrer les policiers et des voisins m’ont affirmé que des jeunes avaient été vus sur place au cours de la soirée. C’est ce que j’ai dicté dans ma déclaration aux enquêteurs », indique-t-il. M. Arès ajoute qu’il a quitté le poste de police vers minuit le soir du feu et que le lendemain, dès 8 h 30, le voisinage de la rue Delorme dénonçait à nouveau des entrées par effraction dans l’ancienne usine Goodyear. Puisque le bâtiment pourrait être rasé sous peu, Stéphane Arès ne réclamera pas les pertes subies par cet incendie aux assurances, lesquelles sont peu élevées en vue de la démolition. Les élus municipaux devraient débattre de l’attribution ou non du permis de démolition en séance plénière le 11 novembre et transmettre leur décision lors du conseil municipal du 18 novembre.
