12 décembre 2013 - 00:00
Industrie agroalimentaire : un degré d’optimisme élevé selon RCGT
Par: Le Courrier
Grant Thornton International vient de rendre publique une étude teintée d'optimisme sur l'avenir de l'industrie agroalimentaire mondiale.

Grant Thornton International vient de rendre publique une étude teintée d'optimisme sur l'avenir de l'industrie agroalimentaire mondiale.

Grant Thornton International vient de rendre publique une étude teintée d'optimisme sur l'avenir de l'industrie agroalimentaire mondiale.

Grant Thornton International vient de rendre publique une étude teintée d'optimisme sur l'avenir de l'industrie agroalimentaire mondiale.

Le degré d’optimisme dans l’industrie mondiale agroalimentaire est élevé selon les résultats d’un nouveau rapport publié par Grant Thornton International. Cette étude mondiale avec une perspective canadienne a été dévoilée, mardi matin à Boucherville, lors d’une conférence organisée en collaboration avec le Conseil de la transformation agroalimentaire et des produits de consommation.

Ce rapport intitulé Une soif de croissance : Regard sur l’avenir de l’industrie agroalimentaire, indique que le contexte d’amélioration des perspectives économiques crée un climat favorable pour l’industrie mondiale agroalimentaire.

Avec cet optimisme retrouvé chez les transformateurs du secteur, 90 % d’entre eux s’attendent à voir leurs revenus augmenter à court terme. La grande majorité s’attend également à une augmentation des profits et 25 % s’attendent même à une croissance à deux chiffres pour les ventes de leurs produits.« Les entreprises du secteur agroalimentaire sont tout feu tout flamme. Après quelques années difficiles, les chefs d’entreprise s’attendent à une période de croissance, de même qu’à des investissements accrus. La priorité en matière d’investissements est accordée aux gains en efficacité afin de s’assurer que la rentabilité ira de pair avec la croissance et le développement de nouveaux produits, pour ainsi répondre à l’évolution des tendances et des goûts ici au Québec, au Canada et, de plus en plus, sur de nouveaux marchés. De plus, la réalisation éventuelle d’un accord de libre-échange avec l’Union européenne permet d’envisager de nouvelles voies pour l’exportation, tout en entraînant certains défis pour les fabricants québécois qui doivent s’y préparer », a déclaré Guy Barthell, associé au sein du Groupe-conseil stratégie et performance et spécialiste en agroalimentaire chez Raymond Chabot Grant Thornton.

Prévisions en matière d’investissements

« Optimisme croissant » rime avec essor des investissements. Dans l’ensemble, 64 % des entreprises canadiennes s’attendent à ce que les investissements dans les usines et les installations augmentent au cours des 12 prochains mois.

Par ailleurs, 83 % des transformateurs mondiaux s’attendent à ce que les investissements dans les équipements soient à la hausse l’an prochain, une proportion qui est légèrement plus élevée au Canada avec 90 %.De plus, 84 % des transformateurs canadiens ont également l’intention d’accroître leurs investissements dans le développement de produits.

Moteurs de croissance

En tête de liste, l’accès à une main-d’oeuvre qualifiée a été mentionné par 75 % des participants canadiens comme un moteur clé de la croissance de l’industrie. Les nouvelles technologies (64 %), la qualité des fournisseurs (52 %), les exportations (50 %) ainsi que de nouveaux équipements (39 %) constituent les quatre autres réponses les plus citées.

Obstacles à la croissance

Lorsqu’on leur a demandé de classer les principaux obstacles à la croissance, les entreprises canadiennes ont nommé le pouvoir des détaillants (60 %), la difficulté à trouver des travailleurs qualifiés (42 %) et la réglementation gouvernementale (40 %) comme les trois principales contraintes.

Le pouvoir des détaillants, plus souvent cité qu’ailleurs dans le monde (53 %) et aux États-Unis (47 %), est possiblement le reflet de l’environnement de la vente au détail, particulièrement concentrée au Québec et au Canada.

Tendances en matière d’aliments et de boissons

Les entreprises canadiennes sont plus susceptibles de chercher de nouveaux canaux de distribution (60 %) que les entreprises américaines (44 %) et que la moyenne mondiale de 57 % et misent légèrement moins sur la création de nouveaux produits que les autres marchés.

Partout dans le monde, la plupart des fabricants indiquent qu’ils sont à la recherche d’innovations en matière d’emballage (près de six entreprises sur dix).Les tendances comme les aliments biologiques semblent plaire davantage aux fabricants au sud de la frontière : 54 % des participants américains avancent que cela aura une incidence positive, comparativement à 39 % au Canada. D’autre part, les fabricants américains (37 %) sont plus susceptibles de voir les incidences négatives de la tendance vers des aliments et des boissons plus sains et nutritifs qu’au Canada, où 69 % des participants estiment que l’incidence sera positive. Cela pourrait être le reflet de l’opinion des consommateurs canadiens soucieux de leur santé concernant l’ensemble des produits plus sains disponibles.

Incidence du gouvernement

Le rapport indique que l’industrie est sensible à l’incidence des mesures gouvernementales. Un grand nombre d’entreprises au Canada (45 %) et aux États-Unis (43 %) prévoient que la réglementation sur l’étiquetage des aliments aura une incidence négative sur leur organisation.

Par ailleurs, les entreprises américaines considèrent davantage (46 %) que les entreprises canadiennes (37 %) que la réglementation gouvernementale sur la traçabilité des aliments aura une incidence négative sur leurs activités.« Si j’avais un conseil à donner aux fabricants agroalimentaires québécois, compte tenu des perspectives positives, ce serait : prévoyez de quelle façon vous allez en profiter. Apprenez à tirer profit des tendances de consommation et mettez l’accent sur l’innovation à la fois dans les produits et dans la productivité. L’innovation vous ouvrira la porte sur un monde de possibilités, en particulier dans un marché dont la croissance semble assurée et qui ouvre de nouvelles voies à l’exportation », a conclu Guy Barthell.L’étude Une soif de croissance : Regard sur l’avenir de l’industrie agroalimentaire examine les données mondiales liées au domaine agroalimentaire – la situation financière, les tendances et les contraintes – et présente également les perspectives de spécialistes de partout dans le monde sur ces questions.

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