17 mai 2012 - 00:00
« J’ai toujours rêvé de racheter le Groupe Lacasse »
Par: Jean-Luc Lorry
Poignée de mains symbolique entre Robin Lacasse, Sylvain Garneau et Guy Lacasse, les trois nouveaux actionnaires du Groupe Lacasse.

Poignée de mains symbolique entre Robin Lacasse, Sylvain Garneau et Guy Lacasse, les trois nouveaux actionnaires du Groupe Lacasse.

Poignée de mains symbolique entre Robin Lacasse, Sylvain Garneau et Guy Lacasse, les trois nouveaux actionnaires du Groupe Lacasse.

Poignée de mains symbolique entre Robin Lacasse, Sylvain Garneau et Guy Lacasse, les trois nouveaux actionnaires du Groupe Lacasse.

Même s'il a vendu le Groupe Lacasse en 2000 à la multinationale américaine Haworth, son fondateur Guy Lacasse révèle douze ans plus tard, qu'il a toujours caressé l'idée de racheter un jour l'entreprise familiale. Aujourd'hui, le dynamique homme d'affaires de 72 ans revient « à la maison » en acquérant avec son fils Robin 50 % des parts de cette société spécialisée dans le mobilier de bureau.

« Comme président fondateur, j’ai toujours rêvé de racheter le Groupe Lacasse. Cette décision est la plus importante de ma vie », a confié avec émotion, Guy Lacasse, lors d’un point de presse organisé pour officialiser la transaction.

L’autre moitié des actions est détenue par Sylvain Garneau qui conserve sa fonction de chef de la direction du Groupe Lacasse et hérite de la présidence du conseil d’administration. Guy et Robin Lacasse deviennent tous deux administrateurs de l’entreprise sans s’impliquer dans la gestion interne de l’entreprise créée en 1956 à Saint-Pie.Cette transaction qui permet au Groupe Lacasse de revenir entre les mains d’intérêts québécois fut initiée par Sylvain Garneau qui dirige l’entreprise depuis janvier 2010 à la suite de la démission de François Giroux.« Il y a six mois, Sylvain Garneau est venu me rencontrer en Floride à mon hôtel, raconte Guy Lacasse. Ce fut le début des discussions entre nous. Je crois encore au succès du Groupe Lacasse. Nous allons amener ensemble l’entreprise à un niveau supérieur. »La démarche de M. Garneau a balayé le spectre de fermeture de ce fleuron du meuble au Québec. « Comme le Groupe Lacasse était la dernière manufacture appartenant à Haworth au Canada, il y avait un risque pour nous », confirme Sylvain Garneau.

Appui historique du CLD

Le rachat du Groupe Lacasse est le fruit d’un montage financier long et complexe.

Le CLD Les Maskoutains a accordé une contribution remboursable de 500 000 $ à titre de créancier garanti via le Fonds local d’investissement et le Fonds local de solidarité.« Nous avons misé gros sur le Groupe Lacasse. Il s’agit du plus gros déboursé de notre organisme dans une entreprise de la région. Je pense que notre implication financière permettra de maintenir les 400 emplois de l’entreprise », indique Nathalie Laberge, directrice générale adjointe au CLD Les Maskoutains.Comme partenaire du CLD, Investissement Québec a consenti deux prêts totalisant 3,2 M$.Dans la transaction, le Groupe Lacasse cède à Haworth l’usine Bruce qui était son unique centre de production aux États-Unis.La direction espère que ce nouveau départ permettra de relancer pour de bon les affaires de l’entreprise qui connaissent des soubresauts depuis 2008.Sylvain Garneau a mentionné que le carnet de commandes avait connu quelques essoufflements en mars et avril, mais que les affaires avaient repris depuis peu.

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