29 octobre 2020 - 13:53
Demi-marathon en course partagée
Julien Pinsonneault améliore son record Guinness
Par: Maxime Prévost Durand
Même s’il n’a pas eu la chance de le vivre dans une « vraie course », le Maskoutain Julien Pinsonneault a réussi à améliorer son record Guinness au demi-marathon en course partagée le 20 octobre sur la piste d’athlétisme de l’Université de Sherbrooke. Photo gracieuseté

Même s’il n’a pas eu la chance de le vivre dans une « vraie course », le Maskoutain Julien Pinsonneault a réussi à améliorer son record Guinness au demi-marathon en course partagée le 20 octobre sur la piste d’athlétisme de l’Université de Sherbrooke. Photo gracieuseté

Un peu plus d’un an après avoir battu le record Guinness du demi-marathon le plus rapide en course partagée, le coureur maskoutain Julien Pinsonneault a amélioré sa marque, le 20 octobre, lorsqu’il a complété la distance de 21,1 km en 1 h 19 m 23 s.

Sous une pluie battante, il a parcouru 52 tours et trois quarts sur la piste d’athlétisme de 400 m de l’Université de Sherbrooke, où il étudie, pour réaliser l’exploit. Son partenaire Frédéric Demers, un homme dans la quarantaine atteint de sclérose en plaque, prenait place à l’intérieur du fauteuil adapté Kartus qu’il poussait.

Avec ce nouveau chrono, l’athlète de 27 ans a abaissé de près de quatre minutes et demie le temps associé à son record précédent, établi à 1 h 23 m 52 s avec un autre partenaire, Charles-Olivier Gauvin, lors d’une course à Lachine en août 2019.

« J’étais content d’avoir réussi à faire le record l’an dernier, mais j’étais un peu déçu en même temps parce que je savais que je pouvais faire un meilleur temps », lance le Maskoutain, qui souhaitait passer sous la barre de 1 h 20.

Il avait donc déjà en tête de retenter le coup cet automne, dans des conditions moins chaudes qu’à Lachine un an plus tôt. Sans la tenue d’événements de course à pied, en raison de la pandémie, Julien a toutefois dû se débrouiller par lui-même pour réaliser son nouvel exploit.

Pour que son record puisse être homologué, il devait faire la course sur un site dont la distance est officiellement reconnue. La piste d’athlétisme de l’Université de Sherbrooke devenait l’une de ses seules options.

« C’était la première fois que je faisais plus de 5 km sur une piste d’athlétisme. C’était quand même un gros défi », avoue-t-il en riant.

Tout en respectant les mesures sanitaires, deux de ses amis ont joué les « lapins de cadence » durant sa course. Puis, une poignée d’amis était sur place pour l’encourager.

Comme le nombre de personnes doit être limité sur la piste en ces temps de pandémie, on lui avait réservé des plages horaires lors de deux journées durant la semaine de lecture universitaire. Deux jours durant lesquels il a plu. Mais cela ne l’a pas découragé pour autant.

« Tu tombes un peu dans ta bulle quand il pleut. Tu te concentres juste sur le fait de pousser [le fauteuil] et de suivre [les lapins de cadence] », soutient-il.

Malgré la forte pluie qui tombait, son coéquipier n’a pas abandonné lui non plus. Une fois sur le site, Frédéric Demers a accepté d’aller jusqu’au bout. « Il m’a dit : je suis rendu et je te fais confiance », raconte Julien. Habillé chaudement, il a tenu le coup jusqu’à la fin. Il a également été un bon copilote, note le Maskoutain.

Les deux s’étaient rencontrés lors d’activités de courses partagées organisées avec Kartus à Sherbrooke. Cet été, en raison des mesures sanitaires, seulement trois activités ont pu avoir lieu.

C’est donc avec une préparation somme toute bien différente de l’an dernier que Julien a relevé le défi d’améliorer son record Guinness. Malgré tout, il a continué à s’entraîner en solo tout l’été.

« Ça a toujours été un atout de la course à pied, ça s’intègre bien au quotidien. […] Il n’y a pas eu de compétition pour aider à se pousser, mais je n’ai pas besoin de ça pour rester motivé », dit-il.

Pour officialiser la nouvelle marque de son record au demi-marathon en course partagée, Julien Pinsonneault devra maintenant faire parvenir à Guinness toutes les données enregistrées pour confirmer son exploit. Il ignore combien de temps il faudra pour que l’organisation appose son sceau d’authenticité à ce nouveau record.

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