20 février 2020 - 15:16
Course en raquettes
Julien Pinsonneault remonte sur le podium au Championnat du monde
Par: Maxime Prévost Durand
La persévérance de Julien Pinsonneault lui a permis de monter sur la deuxième marche du podium dans son groupe d’âge au Championnat du monde de course en raquettes, tenu au Japon. Photo gracieuseté

La persévérance de Julien Pinsonneault lui a permis de monter sur la deuxième marche du podium dans son groupe d’âge au Championnat du monde de course en raquettes, tenu au Japon. Photo gracieuseté

Pour une deuxième année consécutive, Julien Pinsonneault est monté sur le podium dans son groupe d’âge au Championnat du monde course en raquettes. Le Maskoutain a réussi l’exploit la fin de semaine dernière sur le circuit de Myoko, au Japon, en raflant la médaille d’argent chez les 20-29 ans au terme d’une compétition qui a testé sa persévérance.

Avec ce résultat, il a ainsi amélioré son positionnement dans sa catégorie, après la médaille de bronze acquise l’an dernier en Italie. Au classement général, il a toutefois reculé de trois positions, terminant cette fois au 15e rang chez les hommes.

Ce fait d’armes survenait à peine une semaine après sa participation au championnat canadien, au mont Sainte-Anne, où il a raflé la médaille d’argent au classement cumulatif sur la distance de 5 km.

Au Japon, l’athlète de 27 ans a complété la course de 9 km – presque 10 km selon sa montre GPS – en un temps de 46:05, à environ 6:30 du champion, un Espagnol du nom de Roberto Ruiz Revuelta.

L’épreuve devait d’abord être une course de 12 km, mais l’organisation a dû revoir son parcours en raison des conditions des pistes en montagne. Ainsi, plutôt qu’un circuit de 12 km sur les pentes, ce sont trois boucles d’environ 3 km au bas de la montagne qui ont été parcourues par les athlètes. Même s’il a été modifié, le circuit a tout de même offert ses difficultés avec des montées constantes.

Se retrousser les manches

Déjà de retour au Québec en début de semaine, Julien Pinsonneault se montrait bien satisfait de ses résultats, surtout que les circonstances n’ont pas été toutes optimales.

« Je ne m’attendais pas à ça avec tous les soubresauts que j’ai connus dans cette épopée », a-t-il confié en entrevue au COURRIER.

Un problème avec la paire de raquettes qu’il devait utiliser pour la course l’a forcé à utiliser un autre modèle qui convenait un peu moins au type de neige, plus slusheuse, qui se trouvait sur le parcours. Puis, il a été contraint de courir en camisole, malgré une température avoisinant les 5 degrés Celsius, après que les organisateurs lui aient demandé de ne pas porter son chandail à manches longues du Canada, en raison d’un logo « interdit » qui s’y trouvait.

Un peu décontenancé, Julien Pinsonneault n’a pas connu le début de course espéré. « Je suis même tombé dans la slush après 1 km, soutient-il. Mais je me suis repris et je me suis mis à rattraper les gens. À chaque tour, j’accélérais et je prenais en confiance. »

Des dépassements à la toute fin l’ont amené jusqu’à la 15e place, tout juste derrière l’Américain Matthew Medeiros, avec qui il a lutté jusqu’au fil d’arrivée. Ce dernier est au cœur d’une rivalité avec le Maskoutain depuis le début de l’année, alors que Julien l’avait devancé lors des trois courses qu’il a disputées aux États-Unis. Au Japon, c’est toutefois l’Américain qui a eu le meilleur. Les deux coureurs, qui ont un grand respect l’un envers l’autre, auront l’occasion de poursuivre cette rivalité à la fin du mois puisqu’ils se retrouveront de nouveau au Colorado lors du championnat des États-Unis.

Même si Julien Pinsonneault en était à sa cinquième présence au Championnat du monde, cette édition aura une place spéciale pour lui considérant les obstacles qui se sont dressés sur son chemin et qu’il a surmontés. « J’ai dû faire preuve de persévérance. Je suis resté accroché malgré les petits événements qui sont arrivés. J’étais tellement loin, je me disais que je ne pouvais pas abandonner. »

Pour la première fois, le Maskoutain a pu compter sur un certain appui financier lors de ce Championnat du monde. Son bon positionnement sur la scène internationale lui a permis de voir les coûts de son hôtel à Myoko et de ses repas être offerts par l’organisation. Il a néanmoins dû payer de sa poche son billet d’avion pour s’y rendre, tout comme ses deux nuitées à Tokyo à son arrivée au Japon.

Rappelons que Julien Pinsonneault tiendra ce dimanche 23 février la deuxième épreuve de la série du Raquetteur maskoutain. L’activité se tiendra à l’école secondaire Casavant à 9 h, avec des courses de 2 km et de 4 km, de même qu’un relais de 3 x 500 m. Il sera possible de s’inscrire sur place. Tous les fonds amassés seront remis au club d’athlétisme de l’école.

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