18 avril 2013 - 00:00
Impact de Montréal
Kevin Cossette fait la paix avec le passé
Par: Maxime Prévost Durand
« Je ne leur en veux pas », assure Kevin Cossette en parlant de l'Impact de Montréal.

« Je ne leur en veux pas », assure Kevin Cossette en parlant de l'Impact de Montréal.

« Je ne leur en veux pas », assure Kevin Cossette en parlant de l'Impact de Montréal.

« Je ne leur en veux pas », assure Kevin Cossette en parlant de l'Impact de Montréal.

Kevin Cossette a mis un certain temps avant de faire la paix avec une fin de parcours abrupte avec l'Impact de Montréal en 2011. Maintenant, il tourne la page sur les hauts et les bas qu'il a vécus dans toute cette aventure dans un entretien avec LE COURRIER.

Cela fera bientôt deux ans que son association avec l’Impact a pris fin et il ne s’est pas encore beacoup ouvert sur cette affaire. « La première question que les gens me posent est toujours « Pourquoi tu n’es plus avec l’Impact? Qu’est-ce qui s’est passé? ». Je suis maintenant prêt à en parler. »

Aucun doute là-dessus, son passage dans le grand club, alors qu’il était toujours dans la Ligue Nord-Américaine de Soccer (NASL), l’a marqué. Cossette se souvient avec une exactitude déconcertante des dates de chaque moment passé avec l’Impact. « Ce sont des choses que je ne peux pas oublier, je me souviens de tout », indique-t-il.Après une progression remarquée avec l’Académie de l’Impact U21 en 2010, Kevin a eu l’opportunité de voyager une première fois avec l’équipe, alors dirigée par Marc Dos Santos. « Je voyais que j’étais de plus en plus proche de mon rêve. »Quelque temps plus tard, lors d’un voyage à Rochester, on lui a dit de s’habiller et de sauter sur le terrain. Quatre jours ont passé et Kevin a eu l’occasion de fouler pour la première fois le terrain à domicile, devant sa famille. Il aura fait des apparitions sur le terrain à trois occasions durant cette année. « L’année 2010 a été remplie de positif pour moi », raconte-t-il.C’est avec une véritable opportunité de se faire valoir qu’il a participé au camp d’entraînement du onze montréalais début 2011. « Les dirigeants souhaitaient bâtir leur équipe en fonction de l’entrée de l’Impact en MLS (Major Soccer League) l’année suivante. Je devais faire mes preuves. »Kevin reconnaît qu’il a connu un camp en deux temps, une baisse de régime qui lui aura été fatale. « J’ai connu une excellente première moitié de camp. J’étais même en meilleure position que certains joueurs réguliers de l’équipe. Mais dans la deuxième moitié, se déroulant en Arizona, il y a eu un point tournant. J’étais sur le onze partant dans un match préparatoire contre une équipe de la MLS, le Timbers de Portland. On voyait ce à quoi ressemblait la MLS, c’était beaucoup plus rapide. J’ai connu un match un peu plus difficile, je n’étais peut-être pas prêt à un jeu aussi rapide que celui de la MLS. »Après ce match, Kevin a senti immédiatement que tout venait de changer, après un match où les attentes n’ont pas été atteintes. « Je savais que c’était terminé. » Son pressentiment a été le bon, à sa grande déception, puisqu’à la fin du camp, l’Impact a décidé de le libérer. « À ce moment, les équipes avaient déjà tous leurs joueurs, il devenait trop tard pour se tourner vers un autre club. »

Frustation et incompréhension

« C’est arrivé à une période, j’ai l’impression, où la priorité n’était pas d’avoir des jeunes dans l’équipe. Ce n’est plus comme cela aujourd’hui, mais je crois que ce l’était à ce moment. Je trouve que j’ai été jugé trop rapidement. Un petit faux pas et c’était terminé, même si le reste du camp n’a pas été mauvais. »

Cette partie de la décision, d’attendre à la toute fin du camp pour le libérer alors qu’il sentait de la part des dirigeants que leur idée était déjà faite depuis un bout de temps, lui a laissé un goût amer. Il était trop tard pour avoir une deuxième chance de se trouver un poste dans la NASL.Il lui a pris un certain temps pour digérer cette nouvelle, pour tenter de comprendre ce qui a mis fin si rapidement à un parcours qui s’annonçait pourtant prometteur. Il n’a d’ailleurs jamais remis les pieds au Stade Saputo depuis. Mais il assure qu’il va maintenant de l’avant et laisse le passé derrière lui. « Je ne leur en veut pas », laisse-t-il tomber.Il vante même le programme actuel de l’Impact. « La structure de l’Impact, avec l’Académie qui compte maintenant les U14, U16, U18 et U21, est ce qui se fait de mieux au Québec présentement. Quand je suis arrivé dans cette structure, il n’y avait que l’Académie U21. Peut-être que si j’avais eu la chance d’évoluer dans la structure actuelle, les choses auraient été différentes, on ne le saura jamais. »Maintenant que le soccer n’est plus sa seule occupation, Kevin s’est tourné vers l’Université Laval afin d’entamer des études en intervention sportive. Il y a rejoint du même coup l’un des meilleurs programmes universitaires en soccer et quelques bons amis, dont Vincent Cournoyer.En octobre dernier, une commotion cérébrale en demi-finale du championnat québécois universitaire l’a empêché de finir la saison. De passage au Défi Futsal à Saint-Hyacinthe au début mars, il a préféré ne pas jouer afin de ne pas courir de risque. Il a pu effectuer un retour au jeu en demi-finale du Championnat universitaire québécois de soccer intérieur le 17 mars et a même inscrit le but gagnant contre l’Université de Sherbrooke pour envoyer Laval en finale contre les Carabins de l’Université de Montréal. Le Rouge et Or a été sacré champion provincial du RSEQ en soccer intérieur au terme de ce duel.

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