Des fantassins de l’industrie de la conduite automobile. Des hommes et des femmes qui font ce travail par conviction. Un travail difficile, mais très utile et respecté par la société. Les sondages l’ont déjà démontré.

Malheureusement, le gouvernement n’a pas le même respect. Celui-là même qui a enlevé l’obligation de suivre des cours de conduite le 30 juin 1997 et qui heureusement s’est rendu compte quelques années plus tard de cette incroyable erreur. Le bilan routier provincial ne ment pas.

Alors, pour réparer cette erreur, le 17 janvier 2010, 13 ans plus tard, les cours sont redevenus obligatoires accompagnés d’un nouveau programme, pour se donner bonne conscience. Un prix plafond pour un cours de conduite a aussi été imposé. Un prix déjà trop bas par rapport à l’augmentation du nombre de cours théoriques et pratiques issus de ce nouveau programme. Ce prix plafond décrété par le gouvernement est le même depuis bientôt sept ans.

On comprend que cette bataille a lieu entre les propriétaires d’écoles de conduite, qui pour la plupart sont aussi des guerriers de la route, avec l’aide de leurs Associations contre le ministère des Transports.

Les dépenses d’une école de conduite ont beaucoup augmenté ces sept dernières années, le prix des cours n’a pas augmenté d’une cenne noire. Tant mieux dans un certain sens pour la population, mais si on veut garder ces guerriers motivés en leur offrant un salaire décent et continuer à offrir un enseignement de qualité, il va falloir que le gouvernement réalise que nous, la SAAQ, le ministère des Transports et les écoles de conduite, travaillons dans le même but, soit d’améliorer le bilan routier.

Alors pourquoi la SAAQ et le ministère des Transports ne voient-ils pas ces guerriers comme des alliés, des partenaires au lieu de les regarder du haut de leur Tour d’ivoire.

Connaissez-vous beaucoup d’entreprises qui sont autant contrôlées par le gouvernement? Des entreprises à qui on défend de faire du profit. Des entreprises qui sont étouffées comme Goliath aurait voulu le faire à David. Mais David a gagné, il faudrait peut-être s’en inspirer. Cette victoire devrait motiver tous les professeurs de conduite qui risquent leurs vies à chaque sortie et les propriétaires d’école de conduite à poursuivre ce combat. Une victoire, celle du respect, permettrait à tous d’en sortir gagnant, la population également.