Le directeur général de la Caisse Desjardins de Saint-Hyacinthe, Serge Bossé, a confirmé que la question a été abordée lors de deux rencontres, mais que le projet est encore « à l’analyse ». S’il se voit concrétisé, ce ne sera pas avant début 2017 et les membres pourront se prononcer sur la question en assemblée générale, assure-t-il.
De son côté, la directrice générale par intérim de la caisse de la Vallée des Patriotes, Geneviève Roy, indique être en train « d’évaluer les avantages d’une fusion et les affinités entre les deux caisses ». Elle dit vouloir conserver les services et la proximité avec ses membres. Chacune des caisses a formé un comité de dirigeants pour se rencontrer et étudier la question.
La composition actuelle des caisses Desjardins dans la région remonte à la vague de regroupement de 2009. Celle de Saint-Hyacinthe compte plus de 46 200 membres contre environ 9 600 pour celle de la Vallée des Patriotes.
Les ristournes remontent
Les ristournes aux membres de la caisse Desjardins de Saint-Hyacinthe ont recommencé à croître en 2015 avec un bond de 20,3 %. Le 1,8 M$ versé surpasse en effet d’environ 300 000 $ le montant de l’an dernier, ce qui permet un rattrapage par rapport aux ristournes qui s’élevaient à 2 M$ en 2013.
Les retours équivalent à 2,24 % des intérêts payés par les membres sur les prêts et à 3,69 % des intérêts qu’ils ont perçus sur l’épargne. Serge Bossé attribue la croissance de 16,4 % des excédents d’exploitation, qui atteignent 11,1 M$ en 2015, à « la bonne gestion des dépenses d’exploitation et aux revenus provenant des produits financiers dérivés ».
La majorité des excédents est envoyée à la réserve générale de Desjardins, question d’assurer la stabilité du mouvement, indique-t-il. Une « prudence » justifiée entre autres par les règles plus serrées qui encadrent les fonds de réserve de la coopérative depuis sa désignation par l’Autorité des marchés financiers comme « institution financière d’importance systémique intérieure », une sorte d’équivalent québécois aux banques too big to fail. « Desjardins est davantage sous la loupe à cause de son importance », résume le directeur général.
Le contexte économique est d’ailleurs encore « volatile », avec une année 2015 comparable à la dernière, analyse-t-il. La caisse doit aussi composer avec la concurrence des autres institutions financières, même si elle conserve « une part enviable du marché » grâce à ses services, sa relation-conseil avec la clientèle et à son implication, d’après Serge Bossé.
En 2015, Desjardins a redistribué près de 297 800 $ à des organismes et partenaires du milieu et 26 750 $ en bourses d’études à des jeunes d’ici.