1 octobre 2015 - 00:00
Élections fédérales
La CDC soutient les Sans-Chemise
Par: Jean-Luc Lorry
La CDC soutient les Sans-Chemise

La CDC soutient les Sans-Chemise

La CDC soutient les Sans-Chemise

La CDC soutient les Sans-Chemise

Chantal Goulet, coordonnatrice de la Corporation de développement communautaire des Maskoutains (CDC). Photo François Larivière | Le Courrier ©

Chantal Goulet, coordonnatrice de la Corporation de développement communautaire des Maskoutains (CDC). Photo François Larivière | Le Courrier ©

La Corporation de développement communautaire des Maskoutains (CDC) emboîte le pas à la Coalition des Sans-Chemise qui profite de la présente campagne électorale pour réclamer des améliorations significatives au régime d'assurance-emploi.

Les Sans-Chemise est une coalition ­composée du Conseil national des ­chômeurs et chômeuses (CNC), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et de l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS).

Cette coalition s’est invitée dans la ­campagne électorale en s’inscrivant comme « tiers » auprès du directeur des élections du Canada. Ainsi ce ­regroupement peut installer des ­pancartes au même titre que les ­candidats, en dénonçant une « démolition de l’assurance-emploi ».

Les Sans-Chemise demandent ­l’amélioration à l’accessibilité au régime ­d’assurance-emploi, une augmentation notable du taux de ­prestations, une plus longue période de prestations, une réelle caisse ­autonome et l’abolition du délai de ­carence.

Au niveau local, la coordonnatrice de la CDC, Chantal Goulet, se fait porte-parole des Sans-Chemise en ­soutenant les causes défendues par cette coalition.

« La Loi C-38 contribue au massacre de l’assurance-emploi qui oblige le ­travailleur à accepter une diminution de salaire et à trouver un emploi dans un ­périmètre de 100 kilomètres », indique Chantal Goulet.

Aucun des candidats dans la ­circonscription n’a répondu à l’invitation de Chantal Goulet d’assister à la ­conférence de presse tenue par la CDC pour officialiser son ralliement à la cause des Sans-Chemise.

« On constate qu’il n’est pas facile ­d’endosser une cause qui n’est pas sexy », note Mme Goulet.

Actuellement, une personne qui perd son emploi obtient 55 % de la ­rémunération hebdomadaire moyenne assurable sur une durée variant de 14 à 45 semaines. Le montant de la prestation dépend du salaire reçu les 52 dernières semaines. Le délai de carence pour ­obtenir son premier versement du ­programme d’assurance-emploi est de deux semaines.

« Au niveau des statistiques locales, on évalue qu’il y a entre 4 000 et 4 500 ­demandeurs d’emploi dans la grande ­région de Saint-Hyacinthe, mentionne Yvan Boulay, coordonnateur du ­Mouvement action chômage (MAC). Sur 100 demandes de prestation ­d’assurance-emploi, seulement 40 % répondent aux critères de ­qualification ».

Les représentants des Sans-Chemise considèrent que la caisse d’assurance-emploi est devenue une vache à lait pour le gouvernement fédéral. « De 1996 à 2009, le gouvernement fédéral ­s’est approprié plus de 57 milliards de dollars à même les cotisations ­excédentaires des employeurs et des ­employés », indique dans un ­communiqué, David B. Lafrenière, ­secrétaire-trésorier de la CSQ.

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