Les Sans-Chemise est une coalition composée du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et de l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS).
Cette coalition s’est invitée dans la campagne électorale en s’inscrivant comme « tiers » auprès du directeur des élections du Canada. Ainsi ce regroupement peut installer des pancartes au même titre que les candidats, en dénonçant une « démolition de l’assurance-emploi ».
Les Sans-Chemise demandent l’amélioration à l’accessibilité au régime d’assurance-emploi, une augmentation notable du taux de prestations, une plus longue période de prestations, une réelle caisse autonome et l’abolition du délai de carence.
Au niveau local, la coordonnatrice de la CDC, Chantal Goulet, se fait porte-parole des Sans-Chemise en soutenant les causes défendues par cette coalition.
« La Loi C-38 contribue au massacre de l’assurance-emploi qui oblige le travailleur à accepter une diminution de salaire et à trouver un emploi dans un périmètre de 100 kilomètres », indique Chantal Goulet.
Aucun des candidats dans la circonscription n’a répondu à l’invitation de Chantal Goulet d’assister à la conférence de presse tenue par la CDC pour officialiser son ralliement à la cause des Sans-Chemise.
« On constate qu’il n’est pas facile d’endosser une cause qui n’est pas sexy », note Mme Goulet.
Actuellement, une personne qui perd son emploi obtient 55 % de la rémunération hebdomadaire moyenne assurable sur une durée variant de 14 à 45 semaines. Le montant de la prestation dépend du salaire reçu les 52 dernières semaines. Le délai de carence pour obtenir son premier versement du programme d’assurance-emploi est de deux semaines.
« Au niveau des statistiques locales, on évalue qu’il y a entre 4 000 et 4 500 demandeurs d’emploi dans la grande région de Saint-Hyacinthe, mentionne Yvan Boulay, coordonnateur du Mouvement action chômage (MAC). Sur 100 demandes de prestation d’assurance-emploi, seulement 40 % répondent aux critères de qualification ».
Les représentants des Sans-Chemise considèrent que la caisse d’assurance-emploi est devenue une vache à lait pour le gouvernement fédéral. « De 1996 à 2009, le gouvernement fédéral s’est approprié plus de 57 milliards de dollars à même les cotisations excédentaires des employeurs et des employés », indique dans un communiqué, David B. Lafrenière, secrétaire-trésorier de la CSQ.