Ne considérant pas cette activité comme une « implication politique », le directeur général de la Chambre, Serge Gélinas, affirme que ce sera plutôt l’occasion pour les candidats à la mairie de discuter du développement économique de la région.
Parce que c’est sur cet enjeu, et lui seul, que portera le débat. « C’est un débat organisé par la Chambre, pour ses membres, qui représentent le milieu d’affaires de Saint-Hyacinthe. Nous ne parlerons pas de lampadaires, de soccer et de questions à caractère social. Si d’autres communautés souhaitent aborder ces thèmes, elles devront organiser leur propre débat », lance d’emblée M. Gélinas. Selon lui, la course à la mairie de cette année est « une opportunité » pour Saint-Hyacinthe et offrira un débat des plus intéressants. « Étant donné que le maire sortant, Claude Bernier, ne se représente pas, il n’y aura pas de bilan des réalisations, les candidats en étant tous à leur première expérience. Nous saurons plutôt quel nouveau souffle ils souhaitent insuffler à la Ville », estime le directeur général. Puisque la période de déclaration des candidatures se termine le 4 octobre, la forme que prendra la joute et les questions qui la composeront ne sont pas encore clairement identifiées. Le directeur général assure toutefois qu’aucun candidat ne recevra la liste de questions à l’avance. « Seules les grandes lignes des enjeux seront remises au chef de campagne, car si nous souhaitons que les candidats puissent se préparer, nous ne voulons pas non plus entendre un discours appris par coeur. »Serge Gélinas émet cependant une réserve. « Le but de la Chambre n’est pas de planter quelqu’un. Il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières. » Ainsi, le public ne pourra pas intervenir durant les échanges afin d’éviter que certains partisans enfoncent l’un ou l’autre des futurs maires. Le débat électoral aura lieu le 22 octobre au Club de golf Saint-Hyacinthe et s’adresse aux membres et aux non-membres de la Chambre de commerce. Le coût d’entrée est de 60 $.
Pour son fils
En poste depuis avril dernier, Serge Gélinas n’envisage toujours pas d’élire domicile à Saint-Hyacinthe. Il a de nouveau brigué le poste de conseiller municipal pour le district Antoine-Louis-Fréchette, à Chambly, son lieu de résidence.
Exaspéré par cette question incessante, le directeur général considère que la ville dans laquelle il habite n’est en rien un gage de compétence pour son poste. « Si j’ai pris le mandat [de directeur général], c’est parce que j’y crois. Je connais la région et je suis capable de m’ouvrir. La présence physique d’un employé n’a rien à voir avec son poste et il faudrait se sortir de la tête qu’il faut être local pour avoir de la valeur », s’insurge-t-il. Son fils de 12 ans, duquel il a la garde partagée, est l’autre raison pour laquelle il ne quittera pas Chambly dans un avenir rapproché. « Je ne courrai pas le risque de me faire enlever mon droit de garde pour déménager à Saint-Hyacinthe », soutient M. Gélinas. Il ajoute que son autre fils, plus âgé, poursuit ses études à l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe, ce qui démontre qu’il « implante tranquillement sa famille à Saint-Hyacinthe ».
