25 octobre 2012 - 00:00
La classe inversée, l’école réinventée
Par: Le Courrier
Richard Laroche, Léo Bureau-Blouin et Samuel Bernard : trois Maskoutains s’unissent derrière le projet Mathéma-TIC.

Richard Laroche, Léo Bureau-Blouin et Samuel Bernard : trois Maskoutains s’unissent derrière le projet Mathéma-TIC.

Richard Laroche, Léo Bureau-Blouin et Samuel Bernard : trois Maskoutains s’unissent derrière le projet Mathéma-TIC.

Richard Laroche, Léo Bureau-Blouin et Samuel Bernard : trois Maskoutains s’unissent derrière le projet Mathéma-TIC.

Samuel Bernard a eu cette idée folle de réinventer l’école. Originaire d’Upton et diplômé du Cégep de Saint-Hyacinthe, le professeur de mathématiques a adopté une nouvelle formule d’enseignement au collégial qui s’articule autour de vidéos éducatives disponibles gratuitement sur le Web. Et grâce au Fonds communautaire Aviva, son idée pourrait se propager à la vitesse grand V si elle obtient la faveur du vote populaire.

La classe inversée, c’est ce que propose le professeur Bernard à ses étudiants du Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne avec son projet Mathéma-TIC. L’idée, qui fait son chemin dans l’univers des médias sociaux depuis quelques années, consiste à inverser le travail traditionnellement fait en classe auprès des étudiants avec les tâches qu’ils réalisent habituellement à la maison.

Pour y arriver, le professeur a reproduit le contenu de ses cours dans de courtes vidéos que les étudiants doivent visionner pour préparer la matière. Car, une fois en classe, l’heure est aux travaux pratiques! « Le défi pour les jeunes qui passent du secondaire au cégep, c’est d’apprendre à travailler efficacement à la maison. Comparativement au niveau secondaire, l’étude à la maison représente une charge de travail de quatre à cinq fois plus grande. Souvent, au lieu de marcher toute la session, les étudiants se mettent à courir trop tard et ils n’arrivent pas à rattraper le temps perdu », explique M. Bernard en racontant la genèse de son projet.« Je cherchais une façon d’encadrer davantage le travail à la maison et de réduire le temps de cours magistraux en classe pour laisser la place à des activités d’apprentissage collaboratives. »La production de chaque cours virtuel de 15 minutes a pris jusqu’à quatre heures, de la préparation du contenu à la mise en ligne, en passant par la scénarisation et le montage des séquences. Pour y arriver, Samuel Bernard a pu compter sur l’appui du directeur du collège Richard Laroche – un autre Maskoutain d’origine, diplômé du Cégep de Saint-Hyacinthe – qui a consenti à dégager 20 % de sa tâche d’enseignement qu’il a consacré à la création des vidéos. L’an dernier, sa première classe inversée s’est soldée par un résultat concluant, avec un taux de réussite à la hausse. Mais surtout, le professeur Bernard est parvenu à consacrer ses heures de cours à la réalisation d’une véritable étude statistique avec ses étudiants, de quoi illustrer comment se décline la théorie dans « la vraie vie ». « Il n’y a pas de façon universelle d’enseigner. Ce qui plaît à un étudiant peut ne pas en satisfaire un autre. Et ça vaut pour les professeurs aussi. Avec mon projet, j’offre simplement un nouvel outil. » C’est d’ailleurs pour rendre le projet Mathéma-TIC disponible au plus grand nombre que Samuel Bernard a soumis sa candidature au Fonds communautaire Aviva. S’il remporte le vote populaire, il courra la chance d’obtenir un financement de plus de 100 000 $. « Cet argent servira à réunir un groupe de professeurs de plusieurs cégeps pour travailler sur tous les autres cours de mathématiques au collégial. En dépendant uniquement des ressources publiques, il faudrait 20 ans pour y arriver. »Sa candidature a déjà reçu l’appui du député de Laval-des-Rapides, Léo Bureau-Blouin… un autre diplômé du Cégep de Saint-Hyacinthe, habitué, celui-là, à faire sortir le vote!Pour appuyer le projet Mathéma-TIC, rendez-vous au www.projetmathematic.com Le vote de la seconde ronde de qualification du concours prend fin le 5 novembre.

image