3 mars 2016 - 00:00
Violence conjugale
La Clé sur la Porte : 35 ans à combattre l’inacceptable
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
Sylvie Bélair, présidente de La Clé sur la Porte, et Céline Coulombe, coordonnatrice, comptent sur la participation citoyenne pour financer leur projet d’amélioration au centre d’hébergement pour femmes et enfants ­victimes de violence conjugale.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Sylvie Bélair, présidente de La Clé sur la Porte, et Céline Coulombe, coordonnatrice, comptent sur la participation citoyenne pour financer leur projet d’amélioration au centre d’hébergement pour femmes et enfants ­victimes de violence conjugale. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Sylvie Bélair, présidente de La Clé sur la Porte, et Céline Coulombe, coordonnatrice, comptent sur la participation citoyenne pour financer leur projet d’amélioration au centre d’hébergement pour femmes et enfants ­victimes de violence conjugale.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Sylvie Bélair, présidente de La Clé sur la Porte, et Céline Coulombe, coordonnatrice, comptent sur la participation citoyenne pour financer leur projet d’amélioration au centre d’hébergement pour femmes et enfants ­victimes de violence conjugale. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La Clé sur la Porte, une maison d’hébergement pour les femmes ­victimes de ­violence conjugale et leurs enfants, célèbre ses 35 ans d’existence. Après trois décennies à combattre l’inacceptable, l’organisme poursuit sa mission de sensibilisation en organisant deux conférences ouvertes au grand public.

Le 16 mars, La Clé sur la Porte accueillera Martine Jeanson, auteure du livre ­Danseuse et maman qui partagera son vécu en milieu de violence ainsi que le chemin emprunté pour s’en sortir.

Le 21 septembre, les Maskoutains ­auront la chance de rencontrer l’animatrice et conférencière Josée Boudreault. Auteure des livres Sois ta meilleure amie et Sois ta meilleure amie… encore plus, elle abordera des thèmes tels que le dépassement de soi et la croissance personnelle.

Les deux soirées auront lieu au centre des loisirs Christ-Roi, à 19 heures.

« Un objectif qui nous tient à coeur est la sensibilisation. Plus il y a de femmes qui connaissent notre existence, moins il y en a qui se retrouvent isolées et démunies face à la violence. De plus, chaque ­personne qui connait et comprend la ­dynamique de la violence conjugale ­devient un allié potentiel pour aider une femme à échapper à cette réalité », a ­affirmé Céline Coulombe, coordonnatrice à La Clé sur la Porte.

Les deux conférences sont offertes moyennant une contribution volontaire, laquelle permettra de financer des travaux d’amélioration au centre d’hébergement.

La Clé sur la Porte espère amasser la somme de 24 000 $ afin de revoir le ­système de sécurité, d’acheter des pièces de mobilier et de procéder à la réfection de la salle de jeux.

S’en sortir plus rapidement

En 35 ans, malheureusement, la violence conjugale n’a pas disparu du décor ­maskoutain. Par contre, les efforts de ­sensibilisation portent leurs fruits et la ­situation s’améliore pour les femmes ­victimes d’actes répréhensibles.

« Après 35 ans de sensibilisation, les femmes viennent à La Clé sur la Porte plus rapidement et endurent moins longtemps des relations violentes. Ainsi, les ­conséquences pour elles sont moins grandes. Par contre, il ne faut pas se ­leurrer. Nous sommes encore dans une société patriarcale avec des sentences ­bonbons pour les hommes violents », a noté Mme Coulombe.

La présidente de l’organisme, Sylvie ­Bélair, a fait savoir que « depuis le début de l’aventure, 4 200 femmes et 3 220 enfants ont été accueillis pour des séjours de quelques jours à quelques mois. Des ­milliers d’autres dont la situation ne ­nécessitait pas d’hébergement ont aussi trouvé le soutien nécessaire à leur ­situation ».

Le centre d’hébergement La Clé sur la porte a ouvert ses portes en juin 1981 et compte aujourd’hui 19 places.

Sept ans plus tard, l’organisme a ­accueilli ses premières intervenantes ­jeunesse, ce qui a permis, en plus d’offrir une attention particulière aux enfants et adolescents, de démarrer des ateliers de sensibilisation auprès des jeunes.

Plus récemment, deux points de services ont été ouverts dans les villes d’Acton Vale et de Beloeil, permettant aux femmes des secteurs plus éloignés d’avoir accès aux services.

La Clé sur la Porte fonctionne à l’aide d’un budget annuel d’environ 700 000 $ octroyé par le ministère de la Santé et des Services sociaux et emploie une vingtaine de personnes.

Pour bénéficier des services gratuits et confidentiels de La Clé sur la Porte, ­composez le 450 774-1843 ou visitez le ­clesurlaporte.org.

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