28 juin 2018 - 00:00
Restauration de la cloche Marguerite-Michel
La Cloche de la liberté résonne à nouveau
Par: Vincent Guilbault
Les enfants de l’école Saint-Denis ont participé à l’inauguration sous la forme d’une chorale. À la fin de la cérémonie, les dignitaires et les organisateurs ont relâché des colombes, symbole de la liberté.

Les enfants de l’école Saint-Denis ont participé à l’inauguration sous la forme d’une chorale. À la fin de la cérémonie, les dignitaires et les organisateurs ont relâché des colombes, symbole de la liberté.

Les enfants de l’école Saint-Denis ont participé à l’inauguration sous la forme d’une chorale. À la fin de la cérémonie, les dignitaires et les organisateurs ont relâché des colombes, symbole de la liberté.

Les enfants de l’école Saint-Denis ont participé à l’inauguration sous la forme d’une chorale. À la fin de la cérémonie, les dignitaires et les organisateurs ont relâché des colombes, symbole de la liberté.

Les sept modules d’interprétation installés face à l’église de Saint-Denis-sur-Richelieu permettent aux visiteurs de découvrir l’histoire de la cloche Marguerite-Michel.

Les sept modules d’interprétation installés face à l’église de Saint-Denis-sur-Richelieu permettent aux visiteurs de découvrir l’histoire de la cloche Marguerite-Michel.

Au matin du 23 novembre 1837, à la demande de Wolfred Nelson, le bedeau Édouard Lussier sonne la cloche Marguerite-Michel en l’église Saint-Denis pour appeler le village aux armes. Les troupes anglaises doivent ce jour-là débarquer pour arrêter le chef Louis-Joseph Papineau. Dans leur révolte, les Patriotes réussiront là où tous leurs frères échoueront; ils repousseront l’ennemi et permettront à Papineau de fuir vers les États-Unis.


La cloche Marguerite-Michel a été fondue à Londres en 1802 par Thomas Mears pour la paroisse de Pierreville. Achetée en 1806 par Saint-Denis, elle a été installée dans l’un des clochers de l’église. La cloche est faite d’airain, un alliage de cuivre et d’étain et pèse 630 kilos. Sonnée, la cloche donne la note de ré dièse.

Pour la Société d’histoire des Riches-Lieux, il fallait absolument restaurer cette cloche et la nommer Cloche de la liberté du Québec et du Canada. Pour la Société d’histoire, la cloche Marguerite-Michel doit servir à rappeler que les événements de 1837-1838 sont en fait une guerre de libération, même si le Canada et le Québec ne le considèrent pas comme tel. C’est pourtant cette prise d’armes qui a abouti, 10 ans plus tard, à la démocratie pour le Bas et le Haut-Canada insiste la Société d’histoire.

À la mi-juin, la cloche restaurée Marguerite-Michel a été inaugurée en compagnie de dignitaires religieux et politiques, dont l’ancien premier ministre Bernard Landry, en plein cœur de l’église de Saint-Denis-sur-Richelieu. C’est M. Landry, alors député de Verchère, qui avait fait reconnaître la cloche comme un bien culturel en 1997. Puis, en 2012, l’objet avait été classé comme un immeuble patrimonial. Et grâce à plusieurs mécènes qui ont recueilli environ 125 000 $, la cloche a été réparée et dotée d’une sonnerie électrique. Le ministère de la Culture et des Communications a aussi donné 9939 $.

En face de l’église, pour marquer le coup, sept modules racontant l’histoire de l’artefact ont été installés dans le parc riverain de la rivière Richelieu. Certains modules sont munis d’interactifs audio qui diffuse des narrations, des chants ou différents sons de cloches. 

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