22 décembre 2011 - 00:00
Coupable d'homicide involontaire
La Couronne réclame 14 ans de prison pour Sébastien Lalime
Par: Le Courrier
Sébastien Lalime, ce jeune homme de 24 ans reconnu coupable d'homicide involontaire après avoir poignardé son frère schizophrène, connaîtra sa peine le 18 janvier.

Sébastien Lalime est détenu depuis son arrestation en février 2010, lorsqu’il avait lui-même contacté les policiers pour avouer son crime. Neuf mois s’étaient alors écoulés depuis la mort de son frère Jonathan, qu’il avait poignardé à la gorge dans un terrain boisé de Saint-Théodore-d’Acton.

Accusé de meurtre prémédité, il avait finalement été déclaré coupable d’homicide involontaire par un jury qui avait retenu la thèse de la provocation présentée par la Défense au cours du procès. Le caractère violent de la victime, qui s’expliquait selon des témoins par sa maladie et sa consommation de drogue, de même que les agressions physiques et sexuelles qu’il avait fait subir à sa propre mère, auraient mené l’accusé à commettre l’irréparable.Lors des recommandations sur la peine présentées devant le juge de la Cour supérieure Claude Champagne le 12 décembre, la procureure de la Couronne, Me Marie-Claude Morin, a réclamé une peine d’incarcération de 12 à 14 ans alors que la partie adverse a plutôt défendu une peine de six ans de prison. Puisque Sébastien Lalime a été incarcéré avant que la nouvelle loi entre en vigueur, les deux années qu’il a passées en détention préventive compte double. Chacune des deux peines défendues serait donc réduite de quatre ans. « La Couronne présente comme facteurs aggravants le fait que mon client n’a pas porté secours à la victime, qu’il a dissimulé le corps et qu’il a menti aux policiers dans les premiers mois de l’enquête. Or, ce sont tous des éléments qui ont été rejetés par le verdict du jury », soutient l’avocat de la Défense, Me André Lapointe. En tenant compte de l’admissibilité de l’accusé à une libération conditionnelle après avoir purgé le tiers de sa peine, Sébastien Lalime pourrait recouvrer sa liberté dans huit mois si la recommandation de son avocat est retenue par le juge. « C’est toute une différence si l’on compare avec la proposition de la Couronne, qui le mènerait vers une possible libération dans cinq ans. Je ne m’attendais pas à une telle recommandation de la Couronne, même si ça ne me surprend pas », a laissé tomber Me Lapointe.Le juge Claude Champagne rendra sa décision le 18 janvier, au Palais de justice de Saint-Hyacinthe.-30-

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