12 avril 2012 - 00:00
La ferme Vinbert renaît de ses cendres
Par: Le Courrier
Depuis février, la Ferme Vinbert fonctionne à plein régime.

Depuis février, la Ferme Vinbert fonctionne à plein régime.

Depuis février, la Ferme Vinbert fonctionne à plein régime.

Depuis février, la Ferme Vinbert fonctionne à plein régime.

Deux ans après le gros incendie qui a ravagé la ferme de Mario Vincent et Jacinthe Guilbert à Acton Vale, la famille a réussi l'impossible et opère une toute nouvelle ferme à la fine pointe de la technologie. À l'occasion de sa réouverture officielle et pour démontrer leur savoir-faire qui s'étend maintenant à l'international, les propriétaires invitent la population à une journée grand public.

Jacinthe Guilbert, copropriétaire de la Ferme Vinbert, est plus qu’heureuse du dénouement des choses. Après l’incendie du 12 juin 2010, il ne restait qu’une cinquantaine de têtes du troupeau de 120 bêtes. Aujourd’hui, presque deux ans plus tard, Mario Vincent et Jacinthe Guilbert sont de nouveau sur le marché, et de plus belle. Les activités ont repris à la ferme depuis le mois de septembre, mais c’est seulement depuis février qu’elle fonctionne à plein régime.

Les nouvelles installations sont situées au 311, route MacDonald. La famille Guilbert-Vincent a décidé de se construire à un nouvel endroit, car l’ancien emplacement les restreignait dans leur projet de développement. Le troupeau atteint maintenant 160 têtes, mais l’objectif de Jacinthe Guilbert est de le grossir jusqu’à 200.La ferme laitière est maintenant équipée d’un système complètement robotisé, capable de reconnaître chaque vache et d’identifier chacun de ses besoins. La machine trait les vaches et garde en mémoire ses traites précédentes. Avec ces données, les agriculteurs sont capables d’établir des moyennes de production, de voir si la vache est en moins bonne santé et si le lait qu’elle a donné est de qualité. « Ce n’est pas vrai que les agriculteurs ne peuvent pas utiliser la technologie et fonctionnent comme il y a 50 ans », a commenté en souriant la copropriétaire de la ferme.

Des portes ouvertes pour dire merci

Des portes ouvertes auront lieu le samedi 14 avril, de 10 h à 15 h 30. Les propriétaires seront sur place pour accueillir et discuter avec les curieux. Tous les entrepreneurs qui ont travaillé à la nouvelle ferme seront aussi sur place pour répondre aux questions.

« Lors de l’incendie, plusieurs personnes sont venues nous aider à sauver les bêtes. Nous avons reçu un grand support de toute la communauté, et malheureusement pour nous, nous ne connaissons pas tous les bons samaritains qui nous donné un coup de pouce. Plusieurs vaches ont survécu grâce aux différentes personnes qui ont veillé sur elles et les ont accueillies le temps de la reconstruction. Les portes ouvertes sont entre autres organisées pour leur donner l’occasion de venir constater que nous avons réussi à nous relever, en partie grâce à eux », explique Mme Guilbert.La famille lance un appel à tous les agriculteurs avoisinants et aux citoyens qui sont tout simplement curieux. Près de 1 500 personnes sont attendues.

Vers une économie internationale

La Ferme Vinbert commençait à faire la production d’embryons avant l’incendie de 2010. Avec les nouvelles installations, leurs productions d’embryons sont surveillées au niveau international. D’ailleurs, la ferme valoise vient de terminer une vente avec un producteur japonais. Des acheteurs se sont manifestés d’un peu partout dans le monde, même que des contrats avec l’Allemagne et la France seraient sur le point de se réaliser.

« Pour l’instant, nous utilisons encore une bonne partie de nos embryons pour grossir notre troupeau de vaches laitières. C’est le seul ralentissement à nos exportations, car la demande est là », a ajouté Mme Guilbert, visiblement satisfaite de la qualité de ses embryons. Le commerce génétique est un phénomène qui a toujours intéressé la famille Vincent-Guilbert. Pour produire des embryons, le couple fait venir différentes semences qu’il implante à des mères donneuses jugées génétiquement de très haute qualité. Sept jours après l’insémination, ils retirent l’embryon, qu’ils congèlent pour la vente, où qu’ils implantent à l’intérieur d’une mère porteuse. La génétique de chaque bête est ensuite analysée, du poil de la bête est envoyé dans des laboratoires américains, où ses caractéristiques et son potentiel sont relevés. « Avec toutes ces données, nous sommes en mesure de conserver que les bêtes de qualité pour notre troupeau. De plus, en croisant les meilleures semences avec les meilleures donneuses, nous pouvons créer des spécimens de qualité, hautement en demande sur les marchés », a continué l’agricultrice. Parmi les autres secteurs d’activités que Vinbert veut développer se trouvent la vente de sujets (vente de jeunes vaches) et la vente de taureaux de qualité pour les centres d’insémination. D’ailleurs la ferme fournit déjà un centre de Saint-Hyacinthe et un de la Californie. « C’est un bon début! Nous sommes très contents de mettre l’incendie en arrière de nous et de voir nos projets se réaliser. Pour les prochaines années, nous continuerons de développer le nom de Vinbert au niveau international et de conserver nos progrès sur le marché », a conclu Mme Guilbert.

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