29 mars 2012 - 00:00
Loisirs
La fin des queues
Par: Martin Bourassa
Une vingtaine de parents faisaient le pied de grue vers 5 h, samedi matin, devant l'entrée principale de la polyvalente Hyacinthe-Delorme. Le plus courageux (est-ce le mot le plus approprié?) était déjà là avec sa chaise pliante à 3 h 30!

Une vingtaine de parents faisaient le pied de grue vers 5 h, samedi matin, devant l’entrée principale de la polyvalente Hyacinthe-Delorme. Le plus courageux (est-ce le mot le plus approprié?) était déjà là avec sa chaise pliante à 3 h 30!

Ces gens n’ont pas fait la file pour pouvoir être les premiers à profiter d’un nouveau traitement expérimental contre le cancer. Ils ont fait la file pour inscrire leurs enfants aux cours de natation de la session printanière à Saint-Hyacinthe. Vivement l’entrée en vigueur de l’inscription électronique prévue cet été, même si la direction du Service des loisirs s’attend à faire quelques mécontents.Quand la Ville a confirmé au COURRIER en février qu’elle ira bientôt de l’avant avec l’inscription électronique, disons que je n’ai pas senti beaucoup d’enthousiasme dans les propos des principaux responsables. Ce qui explique peut-être, ou sans doute, qu’il aura fallu si longtemps avant de négocier ce grand virage dans la modernité.« Tous les citoyens ne sont pas familiers avec l’utilisation d’Internet et ne souhaitent pas payer des frais administratifs engendrés par la transaction financière en ligne. Ce logiciel ne sera pas miraculeux », prévenait Michel Robidoux, directeur des Loisirs.Le directeur de la Corporation aquatique maskoutaine, Éric Leuenberger, ajoutait que les personnes qui se présentent de bonne heure (notez ici l’euphémisme) pour avoir le choix du cours de natation ne sont pas favorables à l’inscription en ligne, un procédé qui leur fera perdre leur priorité dans une file d’attente rendue virtuelle.Je veux bien croire que l’inscription électronique en irritera certains.Mais je suis d’avis que les plaignards seront beaucoup moins nombreux qu’avec la formule actuelle et désuète. Non, mais faut quand même vouloir que son enfant fasse de la natation en tabarouette (et n’avoir rien de mieux à faire de sa vie et de son temps) pour faire la queue pendant des heures dès l’aube le samedi matin.En tout cas faut aimer ses enfants! Et espérer qu’ils nous le rendront un jour!

M.B.

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