15 janvier 2015 - 00:00
CLD Les Maskoutains
La fin d’un ­engagement de 25 000 $ envers la Fondation du Cégep
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
Le CLD Les Maskoutains a résilié une entente de commandites de 25 000 $ passée avec la ­Fondation du Cégep de Saint-Hyacinthe. Seuls deux versements de 5 000 $ sur cinq ont été remis.  Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le CLD Les Maskoutains a résilié une entente de commandites de 25 000 $ passée avec la ­Fondation du Cégep de Saint-Hyacinthe. Seuls deux versements de 5 000 $ sur cinq ont été remis. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le CLD Les Maskoutains a résilié une entente de commandites de 25 000 $ passée avec la ­Fondation du Cégep de Saint-Hyacinthe. Seuls deux versements de 5 000 $ sur cinq ont été remis.  Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le CLD Les Maskoutains a résilié une entente de commandites de 25 000 $ passée avec la ­Fondation du Cégep de Saint-Hyacinthe. Seuls deux versements de 5 000 $ sur cinq ont été remis. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le CLD Les Maskoutains ne pourra ­honorer l'entente prise par son ex-­directeur général en décembre 2012 avec la Fondation du Cégep de Saint-­Hyacinthe pour laquelle l'organisme s'était engagé à lui verser 25 000 $ sur cinq ans.

Une rencontre du conseil d’administration du CLD tenue mardi soir a scellé le sort de cette entente de contribution émise dans le cadre de la campagne de financement 2012-2016 de la Fondation du Cégep.

« À l’effet des coupes budgétaires de 400 000 $ qui nous sont imposées, le CLD ne pourra honorer l’entente jusqu’à la fin », a déclaré le directeur général de l’organisation, Charles Fillion.

D’après une copie obtenue par la Loi ­d’accès à l’information, cet engagement corporatif a été signé par l’ex-directeur ­général de l’organisme, Mario De Tilly, le 12 décembre 2012.

Les cinq versements de 5 000 $ étaient échelonnés du 1er janvier 2013 au 1er janvier 2017 et seuls les deux premiers auront été remis à la Fondation du Cégep.

Selon nos informations, cette entente n’était pas connue de tous les ­administrateurs du CLD puisque les sommes de 5 000 $ étaient tirées du budget de commandites de Mario De Tilly, lequel n’avait pas besoin de l’accord du conseil d’administration pour procéder à des ­commandites de 5 000 $ et moins.

« C’était dans le cadre des commandites que le DG pouvait accorder [sans consulter le conseil]. Je devais être au courant de cette entente il me semble, mais pour les autres administrateurs, ils n’étaient pas tous là à ce moment. Ça change beaucoup, vous ­savez », a indiqué la présidente du CLD, Francine Morin, sans pouvoir préciser à quel moment elle avait eu connaissance de l’entente.

Mme Morin n’a pas non plus été en ­mesure d’expliquer ce qui motivait cette commandite de 25 000 $, référant le journal à Mario De Tilly. Au moment de mettre sous presse, le principal intéressé n’avait pas ­retourné notre appel.

L’actuel directeur général a spécifié qu’avant même son entrée en fonction en octobre, il était au courant de cet ­engagement pris par son prédécesseur. « Nous avions reçu un avis de la Fondation rappelant que le versement pour 2014 était dû et il a été fait au début novembre, un peu après le conseil d’administration tenu à la fin octobre. »

Dans un rapport commandé par la MRC Les Maskoutains sur la gouvernance au CLD, la firme Raymond Chabot Grant Thornton avait déjà relevé que « le montant total de commandites que le directeur ­général [pouvait] accorder sans consulter le conseil d’administration [était] ­théoriquement illimité ».

Charles Fillion reconnait que cette « politique » existe toujours, mais assure qu’il n’a pas puisé dans le budget de ­commandites depuis son arrivée au CLD.

Changement de garde

Siégeant au conseil du CLD depuis 2006, le directeur général du Cégep de Saint-­Hyacinthe, Roger Sylvestre, a profité de l’assemblée générale annuelle de son ­établissement pour céder sa place à Louis Gendron, directeur de la Formation ­continue au Cégep et actuellement ­président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie Les Maskoutains.

Roger Sylvestre avait déjà informé la ­présidente du CLD de ses intentions dans une lettre datée du 25 septembre.

Il a toutefois conservé son siège sur le conseil d’administration de la Cité de la biotechnologie. « Il n’y a pas de motif [pour avoir gardé l’un plus que l’autre]. J’étais sur les deux conseils depuis un moment et c’était l’opportunité de passer la main à M. Gendron », a expliqué M. Sylvestre.

Le président du conseil d’administration du Cégep, René Vincelette, assure qu’il n’y a aucun lien à faire entre le retrait de M. Sylvestre au CLD et l’arrêt de la ­commandite à la Fondation puisque son départ était prévu depuis longtemps.

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