10 juillet 2014 - 00:00
Jacob Gosselin-Deschênes dans la NCAA
La force d’y croire
Par: Maxime Prévost Durand
Jacob Gosselin-Deschênes a porté les couleurs des Black Bears de l'Université du Maine durant toute la dernière saison de la NCAA division 1.

Jacob Gosselin-Deschênes a porté les couleurs des Black Bears de l'Université du Maine durant toute la dernière saison de la NCAA division 1.

Jacob Gosselin-Deschênes a porté les couleurs des Black Bears de l'Université du Maine durant toute la dernière saison de la NCAA division 1.

Jacob Gosselin-Deschênes a porté les couleurs des Black Bears de l'Université du Maine durant toute la dernière saison de la NCAA division 1.

« Je viens de Saint-Hyacinthe et je me suis rendu jusqu'à lancer contre les Hurricanes de Miami en NCAA division 1 cette saison. Le message que je veux livrer aux jeunes, c'est que si tu vas au bout de tes capacités et que tu y tiens vraiment, tu peux atteindre les objectifs que tu te fixes, tout en demeurant réaliste. »

Jacob Gosselin-Deschênes avait un rêve et il l’a finalement réalisé cette année. Le lanceur maskoutain a porté les couleurs des Black Bears de l’Université du Maine dans la division 1 de la NCAA, lui permettant enfin d’atteindre les plus hauts rangs collégiaux aux États-Unis.

Pour une première fois dans sa carrière, il a été utilisé comme releveur plutôt que comme lanceur partant. Il a lancé un total de 35 manches lors de la cinquantaine de parties de l’équipe. L’adaptation s’est faite graduellement dans son cas, mais il n’a pas déçu, acceptant le rôle qui lui avait été confié.« C’est certain qu’il y a eu une transition à faire de mon côté. C’est différent de commencer une partie à son rythme et d’entrer dans une partie avec une manche à jouer, trois coureurs sur les buts et aucun retrait », soutient l’athlète de 22 ans. Il était toujours envoyé au monticule pour permettre à l’équipe de conserver une avance établie ou lorsque la joute était égale.« J’ai réalisé ma meilleure performance à vie lors de la deuxième partie de la saison. J’ai lancé les deux dernières manches et je n’ai pas donné de coup sûr, ni de but sur balles, en plus de retirer deux frappeurs au bâton. La vélocité moyenne de mes lancers se situait aux alentours de 90-92 milles à l’heure. Ça va sûrement être la meilleure performance de ma carrière entière », dit-il, les yeux encore pétillants en se rappelant ce beau souvenir.Gosselin-Deschênes s’est retrouvé à l’Université du Maine grâce à un contact établi par Alex Agostino, bien connu du monde du baseball au Québec. « J’ai toujours rêvé d’aller jouer avec l’Université du Maine, j’avais déjà joué contre eux là-bas et j’avais trouvé les installations superbes. » Les deux années précédentes, le Maskoutain avait évolué pour un collège du Texas, où les entraînements étaient très stricts, se rappelle-t-il.

Invasion québécoise aux États-Unis?

Il serait peut-être exagéré de dire que les Québécois prennent d’assaut les collèges et les universités américaines, mais il n’en demeure pas moins que de plus en plus de joueurs d’ici, comme Jacob Gosselin-Deschênes, pavent la voie à la prochaine génération.

« Le nombre de joueurs québécois dans les réseaux collégiaux américains augmente d’année en année, constate le Maskoutain, qui terminera l’an prochain son bac en business management. Notre but présentement est de bien faire pour pouvoir donner la chance à la prochaine génération de passer par le même chemin. »Parlant de cette prochaine génération, le lanceur a décidé de s’impliquer dans le baseball mineur cet été en aidant les joueurs des Condors de Saint-Hyacinthe moustique AA dans leur progression en tant que lanceur, en partageant son expertise et en travaillant les points techniques.« C’est une gang extraordinaire. Je ne me rappelais pas qu’à cet âge on est aussi allumé et aussi réceptif à recevoir des conseils. »En plus de son nouveau rôle auprès des jeunes, Jacob garde également la forme en jouant dans la Ligue de baseball majeur du Québec, avec les Expos de Sherbrooke. Il en est à sa première saison dans ce circuit, étant maintenant trop vieux pour retourner avec les Orioles de Montréal, équipe avec laquelle il s’alignait l’été dernier dans la ligue junior élite.

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