Chaque année, des milliards de tonnes de carbone sont échangées entre l’atmosphère terrestre et la végétation. Cet échange n’est jamais complètement équilibré.

Lorsque les arbres sont en croissance et bien entretenus, ils retiennent plus de CO2 qu’ils n’en émettent. Lorsque la déforestation excède les reboisements ou que les arbres se décomposent, c’est le contraire. L’utilisation du bois à la fin de la vie de l’arbre comme meuble ou matériau de construction retarde le moment où le carbone sera relâché. De plus, le bois peut remplacer d’autres matériaux dont la production demande beaucoup d’énergie fossile (pétrole, gaz) et libère plus de CO2.Selon l’espèce, un groupe d’arbres deviendra une source de carbone après 240 à 680 ans. La taille à maturité, le taux de croissance et la façon dont on l’entretient influenceront la quantité de carbone rejetée dans l’atmosphère. En entretenant bien une forêt, on peut réduire les effets de la décomposition et faire en sorte qu’elle continue presque indéfiniment à absorber du carbone. Les grandes forêts naturelles jouent un rôle majeur pour diminuer l’effet de serre, mais la forêt urbaine n’est pas à négliger. En fait, les arbres des villes sont plus gros et emmagasinent en moyenne quatre fois plus de carbone que ceux des forêts naturelles. Même si la for��t urbaine est moins dense, elle fait sa part pour prévenir le réchauffement climatique et nous garder au frais sous ses feuillages l’été.Pour en savoir plus :Dupouey, J.-L. La séquestration de carbone en forêt : www.inra.fr_science_et_vous/dossiers_scientifiques/chimie_verte/questions_a_la_recherche/la_sequestration_de_carbone_en_foret. Dubé, A., Saint-Laurent, D., Sénécal, Penser le renouvellement de la politique de conservation de la forêt urbaine à l’ère du réchauffement climatique : www.vrm.ca.