30 novembre 2017 - 00:00
André H. Gagnon 1938-2017
La perte d’un homme d’exception
Par: Martin Bourassa
Photothèque | Le Courrier ©

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L’annonce du décès d’André H. Gagnon a créé une onde de choc dans la communauté maskoutaine où elle s’est répandue comme une véritable traînée de poudre. 


Sur la page Facebook du Courrier de Saint-Hyacinthe, cette annonce a fait grand bruit. Pas moins de 650 personnes ont pris le temps d’apprécier le message et plus de 625 l’ont partagé. En tout et partout, plus de 58 000 personnes ont été atteintes par ce message en moins d’une semaine, soit l’équivalent de la population de la Ville de Saint-Hyacinthe!
L’éditeur du COURRIER et ami personnel de M. Gagnon, Benoit Chartier, a tenu à ajouter sa voix à toutes celles qui depuis quelques jours sont unanimes à rendre hommage à ce Maskoutain au grand cœur.
« Il n’est pas exagéré de parler de M. Gagnon comme d’un grand monsieur, d’un modèle et d’une source d’inspiration pour tous les entrepreneurs. Sa bonne humeur, son humanité et ses réflexions vont manquer à plusieurs. Il était fier de sa ville, fier de ses citoyens, fier des institutions maskoutaines et fier de “son” journal qu’il prenait plaisir à lire et à me commenter à chacune de nos nombreuses rencontres. »
M. Chartier dit pleurer la perte d’un homme d’exception. « M. Gagnon a fait beaucoup de bien toute sa vie durant et il mérite toute notre reconnaissance », a-t-il témoigné, en soulignant que M. Gagnon ne manquait jamais une occasion, ces dernières années, d’apporter son grain de sel dans les débats locaux, que ce soit par l’entremise d’une lettre ouverte dans notre page Forum ou d’une visite au conseil municipal.
On se souviendra tout particulièrement de ses prises de position contre l’octroi de primes de transition au conseil municipal, pour le prolongement du boulevard Casavant et, en juin dernier, en faveur du projet Réseau Sélection, « un projet qui contribuera à créer un meilleur équilibre au centre-ville… parce que l’immobilisme ne mène nulle part! »
Lors des élections municipales de 2009, M. Gagnon n’avait pas hésité à appuyer la candidature de Mme Huguette Corbeil à la mairie, face au maire sortant Claude Bernier, et ce, même si ce dernier avait été l’un des artisans de la présence de M. Gagnon à la tête de la campagne de financement pour la construction du centre de arts Juliette-Lassonde. Cela n’avait toutefois pas empêché la réélection de M. Bernier.
Sincérité et intégrité
Claude Marchesseault, un Maskoutain engagé dans diverses causes, a lui aussi souvent côtoyé André H. Gagnon. Il a été témoin de son influence positive. « C’est un grand Maskoutain qui n’a laissé personne indifférent et qui a mis son sceau sur Saint-Hyacinthe. Si tu l’avais dans ton organisation, elle gagnait en crédibilité. Vraiment, on peut parler de lui comme d’un homme d’influence engagé, sincère, intègre, visionnaire et respectueux. Il n’a jamais condamné, toujours discuté. »
Ces propos rejoignent ceux de Pierre Bornais, rédacteur en chef du Courrier de Saint-Hyacinthe, de 1970 à 1995. Il a été un témoin privilégié de l’action de M. Gagnon.« C’est un ami de longue date, un homme exceptionnel, très lié à l’humain. Je ne vois pas comment on pourra le remplacer. Il a toujours eu l’intérêt de sa communauté à cœur et apporté son soutien aux organismes dans le besoin. Quand un homme comme lui venait te solliciter pour une cause, on ne pouvait rien lui refuser. »
Même ceux qui ont déjà eu à subir quelques remontrances de la part de M. Gagnon n’ont que des éloges à formuler à son endroit. C’est le cas du promoteur Robert Robin, qui avait été interpellé par M. Gagnon lors d’une activité de la Chambre de commerce, alors qu’il déplorait la mainmise du promoteur sur le développement immobilier. « Chacun a droit à son opinion, mais je peux vous assurer qu’il n’y a jamais eu d’animosité entre nous, seulement un grand respect mutuel. Il était tout un ambassadeur, un travailleur infatigable qui était capable de serrer la main de ses clients. Son décès est une perte immense pour Saint-Hyacinthe », a confié M. Robin.
André Brochu, directeur des Galeries St-Hyacinthe, abonde dans le même sens.
Il gardera un souvenir impérissable d’un des premiers commerçants à avoir osé s’établir dans le haut de la ville et de sa persistance, qui a permis l’éclosion des Galeries St-Hyacinthe. « Je l’admirais énormément et le considérais comme un mentor. C’est le genre de personne que je voulais être. Il avait son opinion et était capable de tenir son bout sans choquer les gens. Un homme intègre, juste et équitable, un grand mécène. Sans son implication, le centre des arts n’aurait jamais vu le jour. »
Pas moins de 375 commentaires sont également accessibles sur la page Facebook du Courrier de Saint-Hyacinthe. 

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