16 novembre 2017 - 00:00
De synthèse, 4e roman pour Karoline Georges
La quête de la femme-image se poursuit
Par: Olivier Dénommée
De synthèse, 4e roman pour la Maskoutaine d’adoption Karoline Georges, utilise comme couverture Perpetual Pink, photographie virtuelle créée dans le cadre du projet lié à Anouk A. Le livre a suffisamment retenu l’attention pour être en sélection pour le Prix des libraires 2018. Photo François Larivière | Le Courrier ©

De synthèse, 4e roman pour la Maskoutaine d’adoption Karoline Georges, utilise comme couverture Perpetual Pink, photographie virtuelle créée dans le cadre du projet lié à Anouk A. Le livre a suffisamment retenu l’attention pour être en sélection pour le Prix des libraires 2018. Photo François Larivière | Le Courrier ©

De synthèse, 4e roman pour la Maskoutaine d’adoption Karoline Georges, utilise comme couverture Perpetual Pink, photographie virtuelle créée dans le cadre du projet lié à Anouk A. Le livre a suffisamment retenu l’attention pour être en sélection pour le Prix des libraires 2018. Photo François Larivière | Le Courrier ©

De synthèse, 4e roman pour la Maskoutaine d’adoption Karoline Georges, utilise comme couverture Perpetual Pink, photographie virtuelle créée dans le cadre du projet lié à Anouk A. Le livre a suffisamment retenu l’attention pour être en sélection pour le Prix des libraires 2018. Photo François Larivière | Le Courrier ©

« Le roman se passe dans un futur proche, dans moins d’une dizaine d’années : c’est l’histoire d’une enfant de la télévision qui veut devenir une femme-image », résume la Maskoutaine. Pour elle, le concept de la femme-image est littéral : le personnage souhaite vivre à travers son avatar numérique. Excentrique, comme idée? « On est déjà là-dedans, avec Facebook et Instagram, où les gens se définissent par rapport à autrui par l’image. Alors ce n’est pas si marginal que ça comme approche! » Surtout, toutes les technologies dépeintes dans De synthèse existent déjà, au moins à un niveau embryonnaire pour le moment.


Composition et décomposition
Le désir d’exploiter le concept de la femme-image remonte à Ataraxie, autre roman de Karoline Georges paru en 2004 qui explorait le thème de l’obsession de l’image. Puis, la maladie et la mort de sa mère ont grandement influencé son écriture. « Il y a la composition d’un corps virtuel pendant qu’il y a la décomposition d’un corps physique. Mon roman est une réflexion sur le corps humain contemporain, avec la société d’image contre la réalité de la vieillesse et de la mort », explique-t-elle.
Ce contraste est mis en scène dans De synthèse, alors que le personnage principal est aussi confronté à la mort imminente de sa mère. Selon l’auteure, la fin du roman renferme une ouverture sur le devenir de l’image. D’ailleurs, elle doute que le sujet puisse s’épuiser complètement, elle qui suit avec attention les évolutions technologiques et les pratiques sociales qui sont apparues récemment. « On commence tout juste à exister dans le virtuel. Les questions ne font que commencer. Par exemple, je suis fascinée par les hikikomori au Japon, ces adolescents qui restent enfermés dans leur chambre pendant des mois ou des années pour jouer aux jeux vidéo. »
Autres projets
De synthèse, le 7e livre de Karoline Georges, est officiellement sur les tablettes depuis le 24 octobre, mais l’auteure ne prend aucun temps mort. « Je travaille sur mon prochain livre, une anticipation très lointaine où je m’intéresse à l’avenir du nucléaire. Je n’en dis pas plus! » Elle a aussi le plaisir de dire qu’elle est la première femme canadienne à être éditée chez Folio SF avec Sous béton, à l’origine publié en 2011. Du côté des arts visuels, son projet Repères (mêlant poésie et photographie) continue de voyager dans différents festivals à travers le monde, et le site de l’avatar Anouk A. continue d’être mis à jour quotidiennement. Il est toujours possible de visualiser ses « photos » en consultant le site anouka.ca.

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