15 août 2013 - 00:00
La relève agricole au coeur de la Politique de souveraineté alimentaire
Par: Le Courrier
Un soutien accru à la relève

Une des richesses du Québec bioalimentaire est sans contredit la relève agricole dont le dynamisme et les compétences sont garants d’un avenir florissant pour ce secteur stratégique. Ce n’est pas un hasard si la jeunesse est au coeur de la Politique de souveraineté alimentaire.

Les jeunes, que ce soit dans la production, la transformation, la distribution, la restauration ou la vente au détail, sont particulièrement concernés par la politique puisqu’ils en retireront les bénéfices à long terme. Ils auront un rôle important à jouer pour assurer le succès de cette démarche collective orchestrée par le gouvernement du Québec.

Un soutien accru à la relève

Dans ce contexte, plusieurs actions découlant de la Politique québécoise de souveraineté alimentaire cibleront directement la relève agricole. Des mesures significatives ont d’ailleurs été annoncées par la première ministre du Québec, Pauline Marois, lors de son lancement afin d’appuyer davantage le transfert et le démarrage d’entreprises agricoles par la relève.

Dans un premier temps, l’aide financière à la relève accordée par La Financière agricole du Québec a été bonifiée faisant passer de 40 000 $ à 50 000 $ la subvention à l’établissement pour le premier niveau de formation, une augmentation de 25 %. Pour sa part, la subvention au démarrage est maintenant attribuée en fonction d’un critère de formation et représente des montants de 10 000 $, 15 000 $ et 25 000 $. De plus, le chiffre d’affaires requis pour être admissible à la subvention au démarrage est passé de 50 000 $ à 30 000 $. D’autre part, le mandat du Fonds d’investissement pour la relève agricole (FIRA) est dorénavant élargi à l’ensemble des jeunes entrepreneurs, incluant ceux en démarche d’acquisition d’une ferme familiale. Cette ouverture permet à tous les jeunes ayant un projet d’établissement ou d’expansion de bénéficier des outils innovateurs qu’offrent le FIRA. Le déploiement de la Politique de souveraineté alimentaire permettra aussi de renforcer l’accompagnement de la relève offert par l’entremise des directions régionales du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Des conseillers en relève, experts en établissement, soutiendront les jeunes entrepreneurs tout au long de leur projet. Le suivi sera particulièrement étroit durant les cinq premières années d’établissement, une période cruciale pour la survie des entreprises.

Une relève mieux formée

Afin de dresser un portrait de la relève agricole et de mesurer son évolution au cours des dernières années, le MAPAQ a procédé, au cours de l’année 2011, à un deuxième recensement de la relève agricole établie. Les tendances sont fort encourageantes pour l’avenir.

Première conclusion intéressante de ce grand recensement; les jeunes agricultrices occupent une plus grande place. Alors que les femmes représentaient 24 % de la relève en 2006, cette proportion est passée à 26 % en 2011. De plus, elles étaient légèrement plus âgées que la relève masculine (33,3 ans par rapport à 32,7 ans). La relève agricole est aussi mieux formée. Les jeunes agricultrices et agriculteurs du Québec sont, aujourd’hui, plus nombreux à se doter d’un diplôme d’études de formation collégiale et universitaire. Par exemple, en 2011, 33 % de la relève avait complété un diplôme d’études collégiales, alors que cette proportion était de 30 % en 2006. Toujours en 2011, 12 % de la relève était titulaire d’un diplôme d’études universitaires, comparativement à 9 % en 2006. Il faut aussi souligner que 64 % des jeunes entrepreneurs agricoles qui détiennent un diplôme d’études postsecondaires possèdent une spécialisation en agriculture comparativement à 61 % en 2006. Il ne fait aucun doute que la formation est l’une des clés qui nous ouvriront les portes d’une agriculture forte et porteuse pour l’avenir du Québec. Voilà qui aidera certainement à atteindre les objectifs de la Politique québécoise de souveraineté alimentaire.

Saviez-vous que…

– Les jeunes entrepreneurs agricoles établis ont opté à 40 % pour la production laitière ou avicole. – Le transfert familial demeure le mode d’établissement le plus courant au Québec. – En 2011, parmi les jeunes de la relève agricole âgés de moins de 40 ans, un sur trois avait choisi de s’établir en démarrant une nouvelle entreprise. Une tendance davantage observée chez les femmes (45 %) que chez les hommes (30 %).

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