26 avril 2012 - 00:00
Une maison construite sur un ancien dépotoir
La Ville d’Acton Vale se défend
Par: Le Courrier
Le docteur Marc Gallant ne cesse de trouver des débris dans son terrain. Il a intenté une poursuite contre la Ville d'Acton Vale, afin de faire décontaminer son terrain des hydrocarbures et des métaux lourds s'y trouvant.

Le docteur Marc Gallant ne cesse de trouver des débris dans son terrain. Il a intenté une poursuite contre la Ville d'Acton Vale, afin de faire décontaminer son terrain des hydrocarbures et des métaux lourds s'y trouvant.

Le docteur Marc Gallant ne cesse de trouver des débris dans son terrain. Il a intenté une poursuite contre la Ville d'Acton Vale, afin de faire décontaminer son terrain des hydrocarbures et des métaux lourds s'y trouvant.

Le docteur Marc Gallant ne cesse de trouver des débris dans son terrain. Il a intenté une poursuite contre la Ville d'Acton Vale, afin de faire décontaminer son terrain des hydrocarbures et des métaux lourds s'y trouvant.

La Ville d'Acton Vale ignorait que le terrain résidentiel de la rue Fontaine qu'elle a vendu en avril 2010 au médecin Marc Gallant pour y construire sa maison en bordure de la rivière Le Renne abritait autrefois un ancien dépotoir.

C’est du moins ce qu’affirme aujourd’hui le maire Éric Charbonneau. « Nous avons vendu le terrain de bonne foi. Absolument rien ne nous indiquait que ce terrain était un ancien dépotoir », a-t-il brièvement commenté à La Pensée.

Peu importe, la Ville devra maintenant aller débattre de cette question devant la Cour puisque M. Gallant a décidé de poursuivre la Ville d’Acton Vale pour vice caché et pour la forcer à décontaminer et à remettre en état son terrain.La publication de cette nouvelle à la une du Journal de Montréal, lundi, a causé toute une commotion à Acton Vale et à la coopérative de santé où travaillent Marc Gallant et le maire d’Acton Vale à titre de coordonnateur. C’est que contrairement à ce qui a été véhiculé, cette histoire ne s’apparente en rien à une opération de séduction ratée à l’endroit du médecin. « La fiction dépasse la réalité, affirme le Dr Luc LaBrèque, l’un des médecins de la coopérative. Il n’y a pas eu d’opération Petite séduction de la part de la Coopérative de solidarité et de santé de la MRC d’Acton, ni de la municipalité. J’ai rencontré le Dr Gallant lors d’un congrès. Je lui ai fait part de mon travail à la coopérative et il s’est montré intéressé. L’achat d’un terrain n’est pas le résultat de pressions du milieu ou de cadeaux offerts. » Le Dr Gallant assure d’ailleurs n’avoir jamais demandé de privilèges ou reçu de cadeaux ou de primes pour s’établir à Acton Vale. Ce serait même lui qui aurait approché la Ville pour s’enquérir des terrains disponibles. Il en a acheté un de 1436 mètres carrés, selon les règles de l’art, au coût de 39 000 $ plus taxes.Le hic, c’est qu’il a découvert par la suite dans le sol de son terrain et même sur la rive les vestiges d’un ancien dépotoir. Barils, pots de peinture, verre, contenants d’huile, gros rebuts, métaux lourds seraient enfouis sur son terrain. Des hydrocarbures s’écoulent d’ailleurs régulièrement dans la rivière Le Renne.Le Dr Gallant a multiplié les démarches pour forcer la Ville à intervenir et à prendre ses responsabilités. En vain. « Quand j’ai averti la municipalité que j’avais une quantité importante de déchets sur mon terrain, on a presque ri de moi. On m’a dit que c’était tout à fait normal et que ça arrivait à tout le monde », rage M. Gallant.D’où la poursuite et les dommages réclamés de 50 000 $, sans compter les coûts estimés de la décontamination. Selon une expertise, l’opération pourrait coûter la bagatelle de 200 000 $, sans présumer de ce que l’on trouvera une fois les travaux débutés. « La Ville était prête à dérouler le tapis rouge pour attirer des médecins il n’y a pas si longtemps, mais elle n’est pas prête à lever le petit doigt aujourd’hui pour en aider un qu’elle a contribué à mettre elle-même dans le pétrin. Je suis venu m’établir à Acton Vale pour habiter à quelques minutes de l’endroit où je pratique. Je n’ai rien demandé en crédit de taxes, je n’ai pas payé mon terrain ou ma maison moins cher et c’est bien correct. Par contre, de voir que la municipalité me laisse avec ça entre les mains, c’est vraiment insensé », plaide le principal concerné.Il refuse de croire que personne n’était au courant que le terrain avait servi de dépotoir. À ce propos, son collègue à la coopérative, le Dr LaBrèque, se souvient très bien de ce fameux terrain de jeu improvisé où il s’est souvent amusé jadis. « Quand j’étais jeune, on allait jouer sur les carcasses de veilles automobiles. C’était un terrain qui appartenait à M. Cardin (Honorius). Les gens allaient y déposer leurs gros rebuts comme leurs laveuses, leurs réfrigérateurs, etc. Un jour, M. Cardin a fait tout recouvrir de terre provenant de ses terrains près de l’ancienne mine d’Acton Vale. »Il n’est pas impossible que le recours judiciaire débouche sur une série de poursuites en cascades afin d’établir la responsabilité des anciens propriétaires du terrain au fil des ans.

image