20 juillet 2017 - 00:00
La Ville de Saint-Hyacinthe en fait-elle assez en matière de culture?
Par: Le Courrier

Sincères félicitations à Martin Bourassa, rédacteur en chef du COURRIER de Saint-Hyacinthe pour soulever cette question des plus pertinentes dans une ville qui se voudrait en ébullition, afin d’augmenter sa population.

Comme lectrice assidue de votre journal hebdomadaire, je ne peux m’empêcher de commenter certains articles de votre édition du 15 juin dernier qui soulignent le peu d’intérêt de la Ville pour la culture.

Le centre-ville de Saint-Hyacinthe avec son joyau historique qu’est le Marché public (le 1555) et son parcours patrimonial inexploité me paraît vivre sur un respirateur artificiel et les artistes locaux qui tentent de s’y faire voir manquent totalement de support des élus municipaux.

Le symposium annuel de peinture Visit’Art qui s’est tenu à la Porte des anciens maires et au parc Casimir-Dessaulles ces dernières années et qui réunissait de nombreux artistes peintres locaux a été abandonné par des bénévoles épuisés qui manquaient d’appui financier et de support de la part de la Ville.

L’Atelier libre de peinture de Saint-Hyacinthe qui regroupe plusieurs artistes peintres maskoutains qui furent expatriés loin de l’action du centre-ville dans le Centre culturel Humania, manque de visibilité et est aussi sous financé par la Ville.

Le centre d’exposition Expression situé en haut du marché, bien que mieux subventionné, s’adresse à un public choisi et restreint et est surtout visité par des écoliers tout en étant méconnu de la population.

Les galeries d’art O en Art et le 1855, situées sur la rue Des Cascades, qui regroupent plusieurs artistes locaux en art visuel populaire sont aussi méconnues du grand public et manquent de fréquentation par la population.

Le centre d’informations touristiques permet bien un petit espace discret et restreint d’exposition aux artistes peintres, mais sans leur faire d’importantes promotions. La Médiathèque maskoutaine offre ses espaces d’exposition en bibliothèques en exigeant des artistes-peintres qui y exposent des dons de toiles à la municipalité.

Un complexe culturel et un musée au cœur du centre-ville, avec des salles d’exposition pour l’art pictural maskoutain et populaire, demeure un rêve qui ne paraît pas être une priorité pour les élus.

Malgré le dépôt d’une pétition de 572 noms à l’Hôtel de Ville le 31 mai dernier par l’artiste peintre Manon Marchand, les ouvertures à l’adoption immédiate d’une telle politique d’acquisition d’œuvres d’art maskoutaines se font rares du côté de la municipalité.

Les artistes locaux en art visuel essaient de se faire voir et se faire entendre, mais c’est « SILENCE RADIO » du côté des représentants municipaux.

Le centre-ville avec son vieux marché en rénovation, son parcours patrimonial, ses charmantes boutiques et galeries d’art, le Centre des arts Juliette-Lassonde, ses édifices municipaux, son nouveau centre de congrès et nouvel hôtel Sheraton sont des lieux privilégiés qui devraient faire l’objet de visites structurées et organisées par le centre d’information touristique.

Et ce, afin de faire mieux connaître à toute la population maskoutaine, aux touristes et congressistes, la richesse du patrimoine de notre ville tant au point de vue historique que du bâti de Saint-Hyacinthe « La Jolie » et l’importante richesse des talents maskoutains en art visuel qui s’y trouvent.

Y aura-t-il enfin quelqu’un qui prendra le flambeau pour réveiller les élus maskoutains sur la nécessité d’adopter une vraie politique culturelle connue de tous dans cette ville qui se prétend en croissance et en ébullition, mais dont le sens du patrimoine culturel qui en assure l’originalité et la vitalité font autant défaut.

En de telles circonstances, l’indifférence de la municipalité se transforme en éteignoir. À savoir si Saint-Hyacinthe en fait assez en matière de culture?

Je réponds tout simplement… NON…!

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