21 mai 2015 - 00:00
Méga spa de luxe
La Ville plutôt tiède à l’idée
Par: Jean-Luc Lorry
Le centre thermoludique Caldea est situé dans la Principauté d’Andorre, un petit pays situé entre la France et l’Espagne. Un concept que l’on souhaite exporter au Québec, en version plus modeste.

Le centre thermoludique Caldea est situé dans la Principauté d’Andorre, un petit pays situé entre la France et l’Espagne. Un concept que l’on souhaite exporter au Québec, en version plus modeste.

Le centre thermoludique Caldea est situé dans la Principauté d’Andorre, un petit pays situé entre la France et l’Espagne. Un concept que l’on souhaite exporter au Québec, en version plus modeste.

Le centre thermoludique Caldea est situé dans la Principauté d’Andorre, un petit pays situé entre la France et l’Espagne. Un concept que l’on souhaite exporter au Québec, en version plus modeste.

La Ville de Saint-Hyacinthe a répondu à la demande du Groupe Robin en recevant dernièrement à l'hôtel de ville, un architecte français qui souhaite implanter au Québec un concept de spa thermoludique.

L’architecte parisien Jean-Michel Ruols est à l’origine du centre thermoludique Caldea d’Andorre (situé dans un écrin touristique entre la France et l’Espagne) qui est dédié à la relaxation et au bien-être. On y trouve plusieurs types de bains (indo-romains, polaires, islandais) dans un décor grandiose.

Selon le Groupe Robin, les conditions de succès d’un projet de cette envergure à Saint-Hyacinthe nécessiteraient le jumelage du spa thermoludique à un centre de congrès qui seraient tous deux construits sur un terrain appartenant au promoteur immobilier maskoutain.

Une option difficilement envisageable dans la mesure où la Ville dit être largement avancée dans les discussions avec le propriétaire des Galeries St-Hyacinthe pour bâtir aux frais de la municipalité un centre de congrès sur le site du centre d’achats.

Même si le choix de l’emplacement du futur centre des congrès semble définitif, le Groupe Robin avait sollicité le maire et les élus fin avril pour regarder si ceux-ci pourraient reconsidérer leur décision.

Cette rencontre s’était tenue en présence du maire Claude Corbeil, du directeur général de la Ville, Louis Bilodeau, des représentants de Saint-Hyacinthe Technopole, André Barnabé, Sylvain Gervais et Nancy Lambert et du vice-président du Groupe Robin, Jonathan Robin.

« La Ville est ouverte à toutes les propositions pouvant apporter une plus value à Saint-Hyacinthe, indique Louis Bilodeau en entrevue au Courrier. La société de M. Ruols propose au Québec un prototype plus condensé que le centre thermoludique d’Andorre. »

Pour financer cet ambitieux projet, des investisseurs européens seraient prêts à tenter l’aventure au Québec où plusieurs villes ont été ciblées. « Le volet investissement reste toutefois à préciser dans une perspective de rendement garanti », mentionne M. Bilodeau.

Le directeur général de la Ville nous a mentionné que malgré le souhait du Groupe Robin de reconsidérer le site du futur centre des congrès, la Ville et les élus ne feront pas marche arrière.

Conseillers perplexes

Des onze conseillers seuls Johanne Delage et Donald Côté ont assisté à la rencontre. Impressionnée par l’ampleur du projet, Mme Delage estime qu’il n’est pas évident d’intégrer un centre thermoludique à Saint-Hyacinthe.

« On nous dit que le centre thermoludique d’Andorre attire 500 000 visiteurs. Il faut que ce concept soit rentable ici. Nous verrons si un plan d’affaires sera présenté ultérieurement », indique la conseillère du quartier Saint-Joseph.

Pour assurer la rentabilité d’un tel projet au Québec, on mise sur une clientèle d’environ 6 000 personnes par semaine. Ce spa de luxe représenterait un investissement de 22 M$ et permettrait la création de 150 emplois.

« Comme toute ville majeure qui se respecte, cela nous prend une locomotive d’agrément comme un centre thermoludique et une locomotive en tourisme d’affaires comme un centre des congrès », considère Nancy Lambert, directrice de tourisme et congrès.

Au fait du dossier depuis plusieurs semaines comme ses collègues de banc, le conseiller André Beauregard doute que Saint-Hyacinthe soit la place idéale pour y bâtir un spa thermoludique.

« Nous ne sommes pas une région touristique. Si ce projet se concrétise à Saint-Hyacinthe tant mieux, mais nous avons des doutes que des millions pleuvront dans ce dossier-là », estime le conseiller municipal du quartier Douville.

Celui-ci maintient que la proposition du Groupe Robin pour relancer le tourisme d’affaires à Saint-Hyacinthe est secondaire comparativement à celle du propriétaire du centre d’achats.

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