En mars, lorsque la vente du complexe hôtelier à la famille Bibeau avait été annoncée, le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, avait toutefois indiqué qu’il « voul[ait] faire avancer les choses [grâce] à une stratégie de relance dès le mois de juin ».

Des motifs économiques et une reprise rapide du tourisme d’affaires motivent ce report du côté du premier magistrat. « Si nous allons vers un autre centre [d’hôtel et de congrès], ça coûtera des millions de plus et retardera l’échéance d’au moins un an quant à la relance des activités », explique M. Corbeil. La Ville prône une reprise des activités hôtelières dès la fin de l’année 2015. Si le maire refuse d’intervenir dans le conflit pour le moment, il estime qu’au retour des vacances, des ententes devront être conclues. « Si l’on veut relancer le tourisme d’affaires, cela doit se faire à l’automne », le moment idéal selon lui pour mettre en branle une campagne de promotion afin d’attirer les congressistes à Saint-Hyacinthe. « En septembre, nous réévaluerons la situation, mais si rien n’est réglé, c’est certain que la pression sera beaucoup plus forte, avise M. Corbeil. Les parties doivent se parler. J’ai lancé un appel au dernier conseil municipal qui, je crois, a été entendu. »« Le dossier est trop important pour qu’il ne se passe rien. Saint-Hyacinthe ne pourra pas se priver d’un hôtel et d’un centre de congrès pour longtemps encore », insiste le maire Corbeil. Il affirme que la Ville et Marc Bibeau, avec qui les dernières rencontres remontent à plusieurs semaines, ont un intérêt commun dans cet enjeu, à savoir la relance d’un centre de congrès dans un immeuble hôtelier rénové.