6 août 2015 - 00:00
Un premier Ironman pour Sébastien Letendre
La volonté de réussir
Par: Maxime Prévost Durand
Sébastien Letendre a complété son premier Ironman le 26 juillet, à Lake Placid. Photo Courtoisie

Sébastien Letendre a complété son premier Ironman le 26 juillet, à Lake Placid. Photo Courtoisie

Sébastien Letendre a complété son premier Ironman le 26 juillet, à Lake Placid. Photo Courtoisie

Sébastien Letendre a complété son premier Ironman le 26 juillet, à Lake Placid. Photo Courtoisie

Ne se lance pas dans une course ­Ironman qui le veut. Pour traverser cette épreuve extrême d’endurance, il faut s’y ­préparer adéquatement et apprendre à connaître les limites de son corps. C’est le défi que s’est lancé le Maskoutain ­Sébastien Letendre il y a trois ans. Et le 26 juillet, il complétait avec succès son premier Ironman, à Lake Placid, aux États-Unis.

C’est avec un large sourire, une grande fierté et surtout encore un peu d’énergie dans le réservoir que Sébastien a franchi le fil d’arrivée, après 11 h 56 min 20 s ­d’effort physique pour parcourir les 3,8 km de nage, 180 km de vélo et 42,2 km de course à pied.

Sa femme Ariane et des membres de sa famille l’attendaient, certains laissant même verser quelques larmes de fierté.

« Ça a été la journée idéale pour enregistrer un temps sous la barre des 12 heures. C’est une étape difficile à franchir, mais c’était mon objectif », a-t-il confié au COURRIER dans les jours qui ont suivi l’épreuve.

Au cours des trois dernières années, ­celui qui travaille à titre de gérant de ­service chez Ressorts Maska s’est entraîné avec pour seul but de participer un jour à un Ironman. Grâce au support de sa conjointe, il a pu y consacrer beaucoup de temps et d’énergie. Et dire qu’il ne pouvait même pas nager une longueur complète dans une piscine avant de se lancer!

Un grand défi

En 2012, il participait à son premier triathlon olympique, avant de se lancer dans un demi-Ironman dès l’été suivant, à ­Syracuse, dans l’état de New York. « J’ai eu beaucoup de difficultés à Syracuse, se ­souvient le jeune homme de 28 ans. J’ai réalisé que je n’étais pas prêt encore pour de grosses distances. »

Malgré ce constat, il a poursuivi ses ­entraînements et a lu beaucoup sur le ­sujet pour tenter d’améliorer sa forme. En 2014, Sébastien complétait deux ­triathlons olympiques (dont celui de Mont-Tremblant, où il prenait le 9e rang de sa catégorie) et retentait sa chance dans un demi-Ironman, cette fois du côté de Gilford, au New Hampshire.

Encore là, il a « frappé le mur ». « J’ai ­marché la moitié de la course à pied ­environ. Il y avait des trucs dans mon ­entraînement qui ne fonctionnaient pas et c’est à ce moment que j’ai trouvé mon entraîneur chez Cycle Technique, à Montréal. »

Il s’est aussi joint au club de triathlon VO2MAX de Saint-Hyacinthe au cours de l’hiver, lors de son lancement.

Trouver l’équilibre

Avec un entraînement plus adéquat et des changements dans son alimentation, l’ancien porte-couleur des Gaulois ­d’Antoine-Girouard midget AAA (2003-2004) s’est rendu à Lake Placid dans des conditions idéales le 26 juillet.

« Ce qui est difficile, c’est de trouver l’équilibre entre les trois sports. Tu ­réalises que ce ne sont pas trois sports ­différents, où tu dois aller vite à la nage, au vélo et à la course, parce qu’il ne te reste plus d’énergie à la fin. Il faut savoir gérer son énergie jusqu’à la fin. »

Son but à Lake Placid : ne pas « frapper le mur » comme à Syracuse et Gilford. « Ça m’a tellement joué dans la tête que j’ai été plus défensif à la nage et sur le vélo », ­explique le Maskoutain. Il a enregistré un chrono de 1 h 13 min 46 s à la nage (3,8 km), puis un temps de 6 h 25 min 37 s au vélo (180 km). Il a enchaîné en ­terminant le marathon en 4 h 7 min 30 s.

« Jusqu’à la moitié de la course, je me suis retenu, et après j’y allais au feeling. J’ai voulu éviter de frapper le mur à tout prix. »

Il a finalement terminé le Ironman au 22e rang de son groupe d’âge (25-29 ans) chez les hommes, 336e au total parmi plus de 2 800 participants.

Maintenant qu’il a atteint son objectif, Sébastien n’écarte pas la possibilité de se lancer un nouveau défi : ­l’ultramarathon, une épreuve de course à pied de 80 km. Entre temps,il aimerait également ­améliorer ses performances au triathlon ­olympique.

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