« Le Roi de rien, c’est un personnage issu de mes promenades dans mon quartier, une vision poétique, pas un manifeste », affirme Michel Rivard.
Après être passé par une période d’écriture, de travail et de spectacles, l’auteur-compositeur avait pensé prendre du temps pour lui, ce qui s’est révélé être impossible. L’inspiration en aura décidé autrement et le voilà reparti en tournée pour recevoir un lot de critiques positives. « On pourrait faire semblant que ça ne nous importe pas, mais ce n’est pas vrai parce que ma relation avec le public est à la base de ce que je fais, avoue l’artiste. Je suis très content que les gens apprécient et c’est aussi important après 40 ans sinon plus. En vieillissant, on aime ça être rassuré, de savoir qu’il y a encore des gens qui sont là et qui répondent à ce qu’on fait. »Avec les années, Rivard a agrandi son répertoire et il doit aujourd’hui jongler avec le choix des chansons, un heureux problème quant à lui. D’autant plus que sa longue histoire d’amour avec le Flybin Band se poursuit dans la complicité alors que Mario Légaré, Rick Haworth et Sylvain Clavette le suivent depuis 1977, 1979 et 1986 respectivement.« Je me considère particulièrement chanceux. Je ne connais pas beaucoup de gens de mon âge qui jouent encore avec les mêmes gars. On se connait tellement eux et moi et ils connaissent tellement mon répertoire qu’en général, j’arrive l’après-midi même du spectacle avec un enchainement de chansons, on regarde ça ensemble et on se lance le soir même! »« On a ajouté du sang neuf quand même depuis le temps, alors que j’effectue un retour aux harmonies vocales avec le Roi de rien et je serai accompagné à Saint-Hyacinthe de Lana Carbonneau et Chloé Lacasse », a avancé l’auteur-compositeur.
Artisan musical
Artiste oui, mais en constante évolution depuis le tout début. Michel Rivard se considère comme un artisan en accomplissement, toujours à l’affut en tant que grand mélomane.
« Ce qui me permet de rester vivant, c’est de m’alimenter en écoutant énormément de musique. Tous les jours, je joue de la guitare et j’écris des petits bouts de phrase. Un artisan, ça se lève le matin et ça travaille, et c’est ce que je fais en composant. C’est important pour moi d’écrire les meilleures chansons possible et de me dire, à 62 ans, que mes meilleurs textes sont à venir et que le jour où je vais dire : ça c’est la plus belle chanson que je n’ai jamais faite, ça sera parce que je ne serai vraiment plus capable. D’ici là, ça me permet d’entretenir la passion pour mon métier », a-t-il conclu.