13 février 2014 - 00:00
L’acharnement thérapeutique et l’euthanasie
Par: Le Courrier

Plusieurs personnes confondent l’acharnement thérapeutique avec l’euthanasie.

Personnellement, j’adhère à la description suivante de l’acharnement thérapeutique : « Lorsque la mort s’annonce imminente et inévitable, on peut en conscience renoncer à des traitements qui ne procureraient qu’un sursis précaire et pénible de la vie, sans interrompre pourtant les soins dus au malade en pareil cas ». Tandis que l’euthanasie consiste à « provoquer le décès d’un individu, avec des circonstances précises : maladie sans espoir de guérison et souffrances intolérables. » L’Église catholique pour sa part « rejette aussi bien l’euthanasie que l’acharnement thérapeutique. » J’adhère également à la position des évêques du Québec concernant le projet de loi 52 lorsqu’ils disent: « Oui aux soins palliatifs accessibles à tous, non à l’euthanasie, même sous le nom d’aide médicale à mourir. » J’appuie aussi l’organisme « Vivre dans la dignité » qui est contre le projet de loi 52 et pour le développement des soins palliatifs. Le gouvernement du Québec adoptera bientôt le projet de loi 52 pour mettre en pratique l’euthanasie. Retenons que la Cour suprême du Canada a maintenu l’illégalité de l’assistance au suicide établie à l’article 241 du Code criminel dans l’arrêt « Rodriguez c. Colombie-Britannique » (1993). L’article 241 du Code criminel canadien dit clairement : « Est coupable d’un acte criminel et passible d’un emprisonnement maximal de quatorze ans quiconque, selon le cas : a) conseille à une personne de se donner la mort; b) aide ou encourage quelqu’un à se donner la mort, que le suicide s’ensuive ou non. » En janvier 2013, l’Honorable Rob Nicholson, ministre fédéral de la Justice, m’écrivait ceci : « Le Code criminel interdit la pratique de l’euthanasie ou le suicide assisté au Canada. » Dans ce cas, il esf permis de se demander pourquoi dépenser pour une loi qui sera contestée jusqu’en Cour suprême, tandis que l’économie du Québec va à la débâcle?

Jacques Beauséjour, député du comté d’Iberville (1976-1985)Citoyen de la Ville de Saint-Hyacinthe

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