16 juin 2011 - 00:00
Lambert Sarazin (1817-1896), bienfaiteur de la Métairie
Par: Le Courrier
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Au cours des premières décennies de la ferme de la Métairie Saint-Joseph à La Providence, Lambert Sarazin aura été celui sur qui les religieuses pouvaient réellement compter afin de garantir la mise sur pied du domaine agricole. Cet ami et bienfaiteur des Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe a rendu de nombreux services par ses conseils, ses prêts et ses dons en argent et en différents biens (animaux, outils, etc.), mais aussi par son travail sur la ferme.

Au cours des premières décennies de la ferme de la Métairie Saint-Joseph à La Providence, Lambert Sarazin aura été celui sur qui les religieuses pouvaient réellement compter afin de garantir la mise sur pied du domaine agricole. Cet ami et bienfaiteur des Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe a rendu de nombreux services par ses conseils, ses prêts et ses dons en argent et en différents biens (animaux, outils, etc.), mais aussi par son travail sur la ferme.

Lambert Sarazin, fils de Lambert Sarazin et d’Appoline Perras, est né le 26 décembre 1817, à L’Assomption. Il demeurait déjà depuis plusieurs années à Saint-Hyacinthe lors de son mariage à l’église de Saint-Hyacinthe (de nos jours, Notre-Dame du Rosaire), le 4 avril 1842, avec Marie-Eulalie Brunelle (1822-1872), fille de Louis Brunelle et de Marguerite Langlois, de Sainte-Rosalie. Le couple a eu douze enfants, dont onze sont décédés en bas âge. Commerçant, boulanger, cultivateur, Lambert Sarazin a habité pendant quelques années (de 1846 à 1854) sur la rue Saint-Antoine à l’angle Hôtel-Dieu. Le 19 juin 1850, il est nommé par le Conseil municipal, sous-voyer (responsable de la voirie) de la partie du village située au sud-ouest de la rue Saint-Simon. Lambert Sarazin sera brièvement conseiller municipal. Élu en juillet 1854, il démissionne de son poste après quelques mois, soit le 8 septembre suivant, car «il n’[avait] plus les qualifications requises par la Loi». Le 12 mars 1856, il avait acquis tout le terrain situé rue des Cascades entre les rues Duclos et Mondor. Sarazin y aménage sa boulangerie à l’angle des rues Mondor et Cascades (coin nord). Cette dernière a été détruite lors de l’incendie du 17 avril 1866. L’almanach de Saint-Hyacinthe de 1875, indique que le commerce de monsieur Sarazin, marchand de farine et de grain, est au même endroit et qu’il demeure rue Mondor angle Calixa-Lavallée. Son commerce sera à nouveau incendié lors du grand feu de 1876. Au cours des années 1880, il est associé à Méril Ménard sous le nom de : Sarazin et Ménard, commerçants de grains. Le recensement de 1881 indique que Lambert Sarazin habite sur une ferme à Saint-Dominique. Il y sera pendant quelques années. Parmi ses nombreuses occupations d’affaires, il aurait également été le principal actionnaire d’une manufacture de chaussures connu sous le nom de Sarazin et Compagnie.Parmi les nombreux services rendus aux Sœurs de la Charité de la Métairie par Lambert Sarazin au cours des ans, il donna notamment des notions d’agriculture dès septembre 1872. En 1874 et 1882 il a aidé la communauté à acquérir de nouvelles terres en plus de donner plusieurs vaches. Le 8 août 1882, sous la direction de monsieur Sarazin, on débuta la production de fromage à la Métairie. En juillet 1883, il donna à la Métairie l’ancienne cloche de l’église de Saint-Dominique. Toujours selon les Chroniques de la Métairie, en avril 1883, Lambert Sarazin, veuf depuis le décès de son épouse survenu en février 1872, devient pensionnaire à la Métairie accompagné de sa fille Joséphine.Frappé d’apoplexie et de paralysie, Lambert Sarazin décède à la Métairie le 25 novembre 1896 à l’âge de 79 ans et 11 mois. Le vendredi matin 27 novembre, le convoi funèbre a quitté la Métairie à 8 h 30 pour les funérailles célébrées à l’église Notre-Dame du Rosaire suivies de son inhumation au sous-sol de l’église. Journal Le Courrier, 28 novembre 1896 : « M. Sarazin est mort à la Métairie. C’est une grande personnalité qui s’en va. Une foule énorme composait le cortège funèbre des restes mortels de cet homme de bien. Le barreau, le commerce, l’industrie et la classe agricole, avaient tenu à honorer la mémoire de ce distingué citoyen. L’Évêché, le Séminaire, les différentes communautés religieuses étaient largement représentées. J.C. Chapais et Émile Castel représentaient la Société de l’Industrie laitière dont monsieur Sarazin était un des fondateurs [en 1882]. Les porteurs étaient le Maire de Saint-Hyacinthe, Georges-Casimir Dessaulles, F. Dupont, député fédéral de Bagot, Victor Côté et Alphonse Raymond, marchands ». Pour les sœurs de la Charité, ce 25 novembre 1896 : «Notre Métairie Saint-Joseph perd aujourd’hui dans la personne de Lambert Sarazin un bienfaiteur et ami dévoué et intéressé au plus haut point».

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