14 mai 2015 - 00:00
L’art de déplaire à tout prix
Par: Martin Bourassa

Taxe compensatoire. Deux mots et un dossier que ­l’administration municipale de Saint-Hyacinthe avait ­placés sur la voie ¿d’évitement jusqu’à l’automne, ­malgré l’engagement d’y revenir en ­début d’année quand la Ville a annoncé, en décembre, qu’elle ne céderait pas aux demandes du communautaire.

Le milieu communautaire a ramené le dossier à l’ordre du jour à la dernière assemblée du conseil. Il souhaite ­obtenir l’engagement que la fameuse taxe ­compensatoire imposée aux organismes communautaires qui sont propriétaires de leur immeuble va disparaître pour 2016. En pleine préparation budgétaire, ces organismes veulent pouvoir mettre leurs énergies et surtout leur argent ­ailleurs. Là où ça compte.

On vous rappelle que cette taxe ­rapporte un gros 55 000 $ par année dans les coffres de la Ville de Saint-Hyacinthe. On parle de pas grand-chose. Mais ­l’administration municipale n’a semble-t-il pas assez d’imagination pour s’en passer. Nous sommes d’avis qu’elle devrait impliquer le milieu communautaire dans la préparation du prochain budget. Gageons que le communautaire ­pourrait soumettre quelques pistes de solutions. Mais comme si le fait de ­s’attirer les foudres du communautaire pour si peu n’était pas déjà suffisant, voilà que la Ville indispose également ses précieux bénévoles.

Elle a décidé de sabrer les fonds ­réservés aux activités de reconnaissance des bénévoles maskoutains, question d’économiser une dizaine de milliers de dollars. Il faut vraiment aimer être ­impopulaire comme élu pour couper dans le gras (!) du bénévolat.

Ou encore être mauditement pauvre comme municipalité pour s’enrichir sur le dos du communautaire en tapant en plus sur la tête des bénévoles, au ­moment où l’on se prépare à investir plus de 20 M$ de notre argent dans un centre de congrès.

Sachez que nous aimerions défendre les décisions municipales, mais encore faudrait-il qu’elles soient défendables. Ce n’est pas le cas avec le communautaire. Désolé.

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