21 décembre 2017 - 00:00
Ville de Saint-Hyacinthe
Le budget 2018 atteint 101 M$
Par: Le Courrier
Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil et le directeur général de la Ville, Louis Bilodeau, au point de presse de mardi qui a suivi l’adoption du budget par le conseil, lundi soir.  Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil et le directeur général de la Ville, Louis Bilodeau, au point de presse de mardi qui a suivi l’adoption du budget par le conseil, lundi soir. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil et le directeur général de la Ville, Louis Bilodeau, au point de presse de mardi qui a suivi l’adoption du budget par le conseil, lundi soir.  Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil et le directeur général de la Ville, Louis Bilodeau, au point de presse de mardi qui a suivi l’adoption du budget par le conseil, lundi soir. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le nouveau conseil municipal de Saint-Hyacinthe a déposé lundi les premières prévisions budgétaires annuelles dans l’histoire de la Ville qui passent la barre des 100 M$ en revenus et dépenses.


Ce budget dans les neuf chiffres atteint 101 800 000 $, ce qui représente 5,3 M$ (+ 5,49 %) de plus que le budget 2017 (96,5 M$). Dans sa présentation, le maire Claude Corbeil a indiqué que cette hausse des dépenses était, entre autres, attribuable à une augmentation de 2 M$ du service de la dette (versements en capital et intérêts), lequel passera de 14,1 M$ à 16,18 M$ en 2018. Il a précisé que cette majoration provient d’un accroissement du financement à long terme, notamment dans les dossiers du Centre de congrès et de l’étagement ferroviaire du boulevard Casavant Ouest. Mais il a aussi souligné que, malgré cela, la dette supportée par l’ensemble des contribuables avait diminué de 10,9 M$ en six ans, chutant de 32,17 M$ en 2012 à 21,21 M$ en 2017. Mais 2018 sera la dernière année avant une inversion de cette tendance, a prévenu en conférence de presse le directeur général, Louis Bilodeau.
Pour 2018, la Ville réserve aussi 1 M$ à de nouvelles mesures devant favoriser l’essor du secteur résidentiel; elles sont décrites dans un projet de loi privé qui est à l’étude à l’Assemblée nationale. L’accroissement des dépenses en biométhanisation (400 000 $), la majoration de la masse salariale et des avantages sociaux des 303 employés municipaux (400 000 $) de même que de nouvelles mesures en arborisation (300 000 $) sont parmi les autres éléments qui contribuent à l’augmentation du budget.
Revenus et biométhanisation
Du côté des revenus, on note d’abord que ceux associés à la filière de biométhanisation sont estimés à 5,8 M$ pour 2018, ce qui donne des recettes nettes de 4,25 M$ une fois retranchées des dépenses de fonctionnement de 1 549 196 $. Ces prévisions sont encore plus optimistes que celles de 2017, alors que la Ville misait sur des revenus de 2,64 M$ à ce chapitre. En réalité, a confirmé M. Bilodeau, la Ville n’a rien réalisé de tel en 2017, car elle n’a reçu qu’en novembre les certificats d’autorisation qu’elle attendait de Québec pour la phase II de biométhanisation.
En 2018, la Ville compte sur des revenus de taxes de 72,6 M$, soit 1,96 M$ de plus qu’en 2017 (+ 2,79 %), et des compensations tenant lieu de taxes de 6,59 M$ pour les immeubles gouvernementaux, soit à peine 20 000 $ de plus qu’en 2017.
En revanche, les revenus générés par les services rendus à des tiers pourraient bondir de 10,69 M$ à 13,3 M$, en hausse de 2,6 M$ (+24,5 %) là encore grâce à la biométhanisation. Les droits de mutation doivent aussi rapporter davantage – 3 M$ au lieu de 2,8 M$ dans les prévisions 2017 – en raison d’une hausse touchant les transactions immobilières de 500 000 $ et plus. Mais la Ville anticipe aussi une baisse de 305 000 $ des revenus générés par les amendes et pénalités (2 M$ au lieu de 2,35 M$ au budget 2017). Enfin, la Ville prévoit que les revenus d’autres sources vont augmenter de 263 979 $ l’an prochain, passant de 3,47 M$ à 3,74 M$.
Fonctionnement
Les dépenses de fonctionnement sont en hausse de 4,63 M$, passant de 75,16 M$ à 79,79 M$ (+ 6,1 %). Là-dessus, la masse salariale représente 18,49 M$, en hausse de 2 % par rapport à 2017. Quant à la contribution de l’employeur, elle augmente d’à peine 73 000 $, s’établissant maintenant à 5,09 M$. Après les ressources humaines, le service de la dette et les dépenses en immobilisations à même les réserves (10,4 M$ en 2018), ce sont les frais de service de la Sûreté du Québec qui grugent la plus grande part du budget. Ils atteindront 9,24 M$ en 2018, comparativement à 9,15 M$ en 2017.
Vient ensuite la gestion des matières résiduelles, avec son enveloppe de 4,4 M$, puis la facture en électricité et gaz naturel de 3 873 889 $ pour 2018 (hausse de 260 913 $),dont 3 387 389 $ en électricité, ce qui est complété par une dépense prévue de 385 276 $ en essence et diésel (-25 132 $).
En ce qui a trait aux partenaires, l’enveloppe consacrée aux Loisirs de quartier diminue légèrement, passant de 1 245 163 $ à 1 219 852 $, principalement parce que les inscriptions aux camps de jour sont en baisse. Par contre, la Ville augmente de plus du double l’enveloppe réservée aux événements populaires, sportifs et culturels, la faisant passer de 166 400 $ à 362 900 $.
La contribution de la ville-centre au budget de la MRC des Maskoutains diminue aussi, passant de 1 055 733 $ à 1 046 419 $, ce qui inclut le financement de Développement économique des Maskoutains (DEM). À ce propos, le maire Corbeil a fait allusion à un malaise. « Ça crée une certaine confusion dans le milieu des affaires », a-t-il glissé en parlant de DEM. Sans doute pensait-il à Saint-Hyacinthe Technopole, qui obtient pour sa part la même subvention qu’en 2017, soit 1 225 000 $.
On note aussi que le transport collectif local et régional coûtera 3,06 M$ en 2108, en hausse de52 686 $, que la contribution de la Ville à l’Office municipal d’habitation atteindra 371 000 $ (+ 16 850 $) et que Forum 2020 touchera une aide de 137 691 $ (+ 2 701 $) en 2018.

image