3 mai 2012 - 00:00
Le leadership selon René Vézina
Par: Le Courrier
René Vézina, chroniqueur et blogueur pour le journal <em>Les Affaires</em>

René Vézina, chroniqueur et blogueur pour le journal <em>Les Affaires</em>

René Vézina, chroniqueur et blogueur pour le journal <em>Les Affaires</em>

René Vézina, chroniqueur et blogueur pour le journal <em>Les Affaires</em>

Le chroniqueur et blogueur du journal Les Affaires, René Vézina, a offert une conférence pour lancer les États généraux sur le développement économique de la MRC des Maskoutains le 1 er mai. Au menu, un portrait de la Ville de Saint-Hyacinthe, des conseils et des suggestions pour les institutions et entreprises.

Il a débuté sa présentation avec un tour d’horizon de l’économie mondiale. La crise en Europe, le taux de chômage qui ne cesse d’augmenter en Espagne et la situation des États-Unis qui tarde à retrouver ses beaux jours ont surtout retenu son attention. « On a peut-être des périodes un peu moins roses ici, mais on est loin de ce qui se passe ailleurs », a déclaré le chroniqueur économique.

La Ville de Saint-Hyacinthe affiche une image respectable selon les propos de M. Vézina. « Elle est l’une des plus importantes technopoles alimentaires au Canada, c’est un haut lieu des compagnies d’assurance et il y a beaucoup d’institutions présentes sur le territoire, un peu comme à Québec. » L’essentiel pour conserver une image forte est de continuellement se remettre en question afin d’assurer sa survie et son renouvellement. « Même si ça va bien dans la région, ce n’est pas une raison pour s’asseoir sur ce qu’on a déjà. On ne sait jamais ce qui pourrait arriver. On doit toujours chercher à se renforcer et se distinguer des autres. » Un bon leader est de mise pour remplir ce mandat. Pour lui, le leadership est l’ingrédient central du succès. Sa définition d’un vrai leader se résume à une personne prenant l’initiative de conduire le train, tout en faisant savoir à ses passagers exactement où ils iront. « Cette personne doit aussi s’entourer des bonnes personnes pour l’aider à aller encore plus loin. »

Saint-Hyacinthe se porte bien

Le chroniqueur du journal Les Affaires se veut rassurant quant à la situation économique de Saint-Hyacinthe. « Il y a ici le meilleur parc technologique en émergence sur la planète, une tradition de recherche réputée en Amérique du Nord et si on compare le revenu moyen des ménages à ceux des villes avoisinantes, il est plus élevé en terre maskoutaine. »

Pour continuer dans la même voie, René Vézina conseille à la MRC de tenir davantage d’activités dans la lignée du Rendez-vous des Papilles, estimant qu’il serait très bénéfique pour la région de profiter de l’une de ses plus grandes forces. « La culture est une tradition ici. Les Maskoutains aiment le Rendez-vous des Papilles parce que c’est une activité qui revient année après année. Les gens s’attachent à ce genre d’activités. »

Rivière inexploitée

Le paysage de Saint-Hyacinthe est un élément aussi important que le reste pour M. Vézina, soutenant que la qualité de vie et l’environnement dans lequel les familles s’installent comptent pour beaucoup. « Vous avez une super belle rivière ici, mais il n’y a aucun aménagement », déplore-t-il. « Il faut miser sur ses forces pour attirer du monde et la rivière Yamaska est sans contredit un endroit qui mériterait d’être exploité pour y arriver. » Un sentier longeant le courant d’eau et peut-être même des activités nautiques serait suffisant pour lui permettre d’être attrayante à la fois pour les touristes et pour une jeune famille souhaitant s’installer à Saint-Hyacinthe. Ce point faisait d’ailleurs partie des objectifs discutés lors des ateliers tenus dans le cadre des États généraux sur le développement économique de la MRC des Maskoutains.

Population vieillissante

Le conférencier a également profité de l’occasion pour parler de l’impact du vieillissement de la population sur l’économie. Selon lui, la situation devient problématique au niveau des retraites et du système de santé. « Il va falloir trouver un moyen de s’enrichir si on veut arriver à tout payer parce que si ce n’est pas fait, on va frapper un mur dans les milieux ruraux. »

Pour la première fois de l’histoire québécoise, les 65 ans et plus ont surpassé le nombre de jeunes de 15 ans et moins en 2011. Depuis les vingt dernières années, le rapport entre ces deux groupes d’âge est passé de quatre personnes de 15 ans et moins pour une personne de 65 ans et plus à un rapport pratiquement égal, penchant dorénavant légèrement en faveur des aînés.

image