24 août 2017 - 00:00
Prestations temporaires d’assurance-emploi
Le MAC en faveur d’un système plus humanisé
Par: Jean-Luc Lorry
Sur la photo, Yvan Bousquet, plaideur et agent d’information, et Yvan Boulay, coordonnateur au Mouvement Action Chômage. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Sur la photo, Yvan Bousquet, plaideur et agent d’information, et Yvan Boulay, coordonnateur au Mouvement Action Chômage. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Sur la photo, Yvan Bousquet, plaideur et agent d’information, et Yvan Boulay, coordonnateur au Mouvement Action Chômage. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Sur la photo, Yvan Bousquet, plaideur et agent d’information, et Yvan Boulay, coordonnateur au Mouvement Action Chômage. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Au Mouvement Action Chômage (MAC) de Saint-Hyacinthe, un organisme qui défend le droit des travailleurs, on considère que les demandes en ligne de prestations temporaires d’assurance-emploi éliminent injustement un grand nombre de personnes qui souhaitent en bénéficier.


« Je préconise un système plus humanisé qui n’est pas fait pour décourager les gens comme c’est le cas actuellement. Le système (Service Canada) considère que les personnes qui déposent des demandes ne veulent pas travailler. En réalité, celles-ci subissent une situation de mise au chômage », indique Yvan Boulay, coordonnateur du Mouvement Action Chômage à Saint-Hyacinthe.
Le remplacement d’un agent de Service Canada par une procédure informatique peut créer son lot d’inconforts et d’injustices. « Il s’agit d’un questionnaire en ligne dirigé qui devient accusatoire au fil des questions. On se sert de ce questionnaire pour disqualifier du monde », reproche Yvan Bousquet, plaideur et agent d’information au Mouvement Action Chômage.
M. Boulay croit que Service Canada devrait revenir à l’ancienne formule en permettant aux personnes ayant perdu leur emploi de rencontrer un fonctionnaire de l’État.
« Pour le moment, il n’existe rien sur la planche à dessin pour rendre davantage accessible l’assurance-emploi.
Aujourd’hui, près de six chômeurs sur dix n’ont pas accès aux prestations d’assurance-emploi. C’est navrant en sachant que 100 % de ces travailleurs ont payé des cotisations », souligne Yvan Boulay.
Celui-ci note tout de même certaines améliorations. « La réduction du délai de traitement d’une demande en ligne passant de deux à une semaine est une très bonne nouvelle pour les prestataires admissibles à l’assurance-emploi. »
Il faut compter au minimum 30 jours entre l’envoi d’une demande de prestations à Service Canada – par exemple pour une fin de contrat – et la réception du premier chèque d’assurance-emploi.
Départ volontaire
Les cas de démission ne semblent pas pris en considération par Service Canada. « Un départ volontaire est automatiquement refusé par la Commission de l’assurance emploi. Les gens ne se rendent pas jusqu’au tribunal », souligne M. Bousquet.
Pourtant, ce type de situation donne souvent droit à des prestations accessibles après un long parcours du combattant. Le MAC évalue à environ deux ans, le délai nécessaire au Tribunal de la sécurité sociale pour rendre une décision.
« Les personnes qui prévoient quitter leur emploi pour des raisons qu’elles jugent valables ont tout intérêt à venir nous rencontrer pour recevoir nos conseils », mentionne Yvan Boulay.

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