7 août 2014 - 00:00
Relance du tourisme d’affaires
Le maire Corbeil devant l’inconnu
Par: Jean-Luc Lorry
Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Depuis le rejet définitif de l’offre patronale dans le conflit de travail qui oppose le propriétaire de l’ex-Hôtel des Seigneurs aux employés syndiqués, le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil qui préside le comité de relance du tourisme d’affaires, se retrouve devant l’inconnu.

Malgré une conversation avec Marc Bibeau, propriétaire du complexe hôtelier en cours de démolition, il dit ignorer si celui qui possède également les Galeries St-Hyacinthe a mis une croix sur ses projets en matière d’hôtellerie et de centre de congrès.

« Pour le moment, nous ne connaissons pas les orientations de M. Bibeau concernant une relance du tourisme d’affaires. Dans ce dossier, nous voulons avancer avec prudence sans brûler les étapes », a indiqué Claude Corbeil, lors d’un point de presse tenu mardi à l’hôtel de ville.

Priorité de campagne

En campagne électorale, Claude Corbeil avait annoncé que sa principale priorité en cas de victoire était de régler le dossier de l’Hôtel des Seigneurs.

« Le 4 novembre, ce sera le premier dossier sur mon bureau », avait-il annoncé en entrevue au COURRIER. Le candidat à la mairie se disait aussi favorable à l’implication financière de la Ville dans les opérations d’un centre des congrès.

« Oui, je pense que la solution doit venir des gens d’ici. Si la Ville investit dans le centre des congrès, ça va faire travailler des gens d’ici », avait indiqué Claude Corbeil en entrevue éditoriale.

Le premier magistrat n’a pas détaillé sa réponse lorsqu’il lui a été demandé si le conseil municipal aurait dû maintenir le gel des usages « hôtel » et « centre des congrès ». Une clause dont l’ancien député de Saint-Hyacinthe, Émilien Pelletier, était favorable et qui aurait empêché l’acheteur de l’Hôtel des Seigneurs de changer la vocation du site.

« Ce qui a été fait a été fait (écarter le gel du zonage). Maintenant il faut avancer », a répondu brièvement le maire Corbeil. Dans les semaines à venir, le comité de relance du tourisme d’affaires présentera un projet structurant. Actuellement, il manque 200 chambres d’hôtel et un centre de congrès de 100 000 pieds carrés. »

L’inquiétude gagne aussi les responsables du Tourisme et Congrès Saint-Hyacinthe qui observent les impacts de la fermeture de l’Hôtel des Seigneurs sur les secteurs de la restauration, des boutiques et du divertissement à Saint-Hyacinthe.

« La région maskoutaine essuie un manque à gagner de plus de 11 M$ depuis le début de l’année », a mentionné le président de Tourisme et Congrès Saint-Hyacinthe, Steve Deslauriers.

Dans une précédente édition, nous indiquions que le Groupe Robin se disait prêt à s’asseoir avec la Ville pour construire un centre de congrès attenant à un hôtel de 200 chambres sur ses terrains du complexe M.

Sur ce point, Claude Corbeil a confirmé que des discussions n’avaient pas été engagées avec le promoteur maskoutain.

Présente à cette rencontre avec les médias locaux, la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, qui siège sur le comité de relance, a assuré qu’elle sera « présente et active dans cette mission » de remettre sur pied l’industrie des congrès.

Drummondville

Le principal concurrent de Saint-Hyacinthe dans le secteur du tourisme d’affaires demeure Drummondville où un centre de foires doit ouvrir ses portes dans six mois.

Actuellement, la Société de développement économique de Drummondville qui gère ce dossier stratégique pour l’économie locale a maille à partir avec les promoteurs du futur hôtel de 140 chambres qui sera annexé au Centre de foires.

Selon l’hebdomadaire L’Express, les deux propriétaires de l’hôtel Unique seraient en manque de liquidité pour financer les travaux estimés à 15 M$. Une situation qui oblige l’arrêt des travaux après l’élévation de trois des neuf étages.

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